D’habitude, le métier de peintre est une activité pratiquée par les hommes. Il y a des femmes à des cas rares qui déjouent l’ordre établi. Marceline Camara est de ces jeunes filles qui s’est lancée dans la peinture. Issue d’une famille pauvre, elle a accepté ce métier afin de subvenir à ses besoins. Un reporter de votre quotidien en ligne a rencontré cette jeune fille ce vendredi 8 décembre 2023, qui a accepté de se confier à lui. Elle était à un chantier où elle exerçait son activité.
Il y a huit mois, Marceline était encore dans la couture. Une activité qu’elle a abandonné et choisie la peinture. Elle se réjouit de ce qu’elle fait déjà comme progrès depuis qu’elle a commence en tant que fille peintre.
“Je faisais la couture avant et j’ai laisse pour faire la peinture. Ce métier, personne ne m’a poussé à l’apprendre. je l’aime et je veux avoir quelque chose pour subvenir à mes besoins. Ma famille est pauvre. Cela fait huit mois que je fait ce travail et je dis Dieumerci », lance-t-elle.
Si beaucoup pensent que c’est une activité réservée uniquement pour les hommes, cette jeune originaire de Lola déjoue cette équation. Pour elle, la femme peut tout faire.
“la vitrerie, la menuiserie, la mécanique, la peinture, le carrelage, la femme aussi peut tout faire”, soutient-elle.
Elle reconnait que c’est un travail qui n’est pas facile, mais elle tient bon. L’objectif pour elle, c’est de pouvoir se prendre en charge à l’avenir, même si elle estime que ce métier pour elle est pour un temps. Célibataire, Marceline craint de ne pas tenir jusqu’au bout vu qu’elle est appelé à se marier un jour. Son travail pourrait prendre un coup lorsqu’il sera freiné par les grossesses.
“si je gagne l’argent, je finirai par abandonner. Nous les filles, c’est difficile de finir ce travail. Donc le travail là, c’est pour un temps. Je ne suis pas mariée d’abord mais je suis appelée à être une mère demain. En attendant, je vais continuer”, indique-t-elle.
Illettrée, elle parle le français de la rue et si elle n’est pas étudié, ce n’est pas de sa faute. Elle n’a pas été inscrite à l’école. Issue d’une fratrie de 10 enfants, elle est une fille épanouie et elle maîtrise bien son travail grâce au concours de son maître, un jeune dévoué à l’aider.
Se lancer dans cette activité est pour Marceline, le seul moyen pour subvenir à ses besoins et celle de sa famille en attendant d’autres opportunités.
Mohamed Diawara pour infospremieres.com