Affaire de Bouillons: « Les services spéciaux ne peuvent pas agir en lieu et place du ministère du commerce, parce ce qu’ils n’ont pas de laboratoire. C’est le ministère qui dispose d’un laboratoire, des spécialistes pour attester que tel produit ou non est propre ou impropre à la consommation humaine » Martèle Marc Yombouno.
Le ministre du commerce Marc Yombouno était face aux médias ce lundi 30 avril 2018. Cette sortie médiatique fait suite à certaines informations qui circulent dans le pays relatives à l’existence d’une centaine de marques de bouillons sur le marché et que seulement neuf de ces marques étaient aptes à la consommation. Des informations fournies par les services spéciaux de la lutte contre le grand banditisme et des crimes organisés du colonel Thiègboro.
C’est pour donc éclairer la lanterne et éviter la psychose chez les citoyens que le chef de département du commerce a conféré avec les médias. « Nous avons suivi ces informations qui effrayent la population. En disant que les produits sont des poisons, c’est grave et ça effraye la population. C’est pourquoi en tant que département en charge de contrôler, confirmer et certifier les produits alimentaires pour nos populations, nous avons jugé utile de faire un éclairage pour dire que nous travaillons depuis longtemps sur cette problématique des bouillons » indique Marc Yombouno.
Poursuivant, il martèle. « Le département qui est chargé, de la réglementation des activités commerciales en Guinée pour l’instant, c’est le ministère du commerce. Nous avons demandé de notre propre initiative un protocole de partenariat avec les services spéciaux du colonel Thiègboro. Ça c’est pour nous aider à mettre en place nos initiatives. Vous savez nous, nous sommes un service de réglementation, lui, il est parfois un service de répression. C’est pour cette complémentarité, nous avons élaboré ce protocole. Mais les services spéciaux ne peuvent pas agir en lieu et place du ministère du commerce, parce ce qu’ils n’ont pas de laboratoire. C’est le ministère qui dispose d’un laboratoire, des spécialistes pour attester que tel produit ou non est propre ou impropre à la consommation humaine. Et ce que nous n’admettons pas aussi, c’est de discréditer nos services ».
Concernant la situation de ces bouillons qui se trouvent dans les marchés du pays, le ministre du commerce a précisé que pour le moment 23 marques dont 51 références ont été analysées par ses services en collaborateurs avec un laboratoire de Dakar. « Nous sommes entrain de faire un travail scientifique pour prouver qu’est-ce qui est bon à la consommation et qu’est-ce qui ne l’est pas pour éviter qu’on soit pris dans notre propre piège par un jugement contraire. Nous avons un laboratoire de contrôle de qualité, qui analyse, qui travaille sur les analyses des échantillons. On a déclenché un processus avec le colonel Thiègboro, mais notre souhait, c’est de travailler en symbiose. Si eux, ils détectent quelque chose, ils se réfèrent au département de tutelle qui détient toutes les compétences avant d’en dire mot. Mais si c’est le contraire, ça devient de l’anarchie ».Il ajoute« Une opération d’identification des marques de bouillons se poursuit sur le terrain pour démanteler d’autres marques non déclarées auprès des services compétents du ministère du commerce. A l’issue de ce travail, le ministère se prononcera sur la qualité des bouillons aptes ou non à la consommation ».
Au cours de ce point de presse Marc Yombouno a dénoncé certains groupes d’individus qui se font passer pour des associations de défense des consommateurs pour tenter d’arnaquer les opérateurs économiques. Revenant à la problématique des bouillons pour terminer, le ministre du commerce a invité les populations à plus de vigilance, ce ne reste qu’à contrôler la date de péremption et signaler aux autorités compétentes des produits avariés mais aussi au respect des prescriptions indiquées sur les emballages de ces bouillons.
Robert Soumah