Après le dépôt des dossiers de candidature pour la course au CNT, l’heure est à mise en place du CNT, trois mois après le putsch mené par le Colonel Mamady Doumbouya et ses hommes.
Selon le juriste Mohamed Camara, invité dans l’émission « On refait le monde » à Djoma Média, dans la soirée de ce lundi 06 décembre 2021, cet organe transitoire qui aura la charge de doter la Guinée d’une constitution fiable, doit être constitué de personnes compétentes et expérimentées.
«J’aimerais que la présidence du CNT revient à quelqu’un qui a blanchi sur le harnais. Quelqu’un d’experimenté en terme de background bien vécu», souligne Mohamed Camara
Par ailleurs, le juriste indique que les membres du CNT doivent voter des textes de lois en faisant recours à la Cour Suprême.
«J’attends de ce CNT là d’abord, de voter des textes de lois mais en se référant à la cour suprême pour éviter de voter des lois qui vont être en déphasage avec les engagements qui ont été conclus par la Guinée», précise-t-il.
Dans un autre pan de son intervention, cet homme de droit rappelle également que les textes qui seront votés par le prochain Conseil National de Transition doivent faire l’objet d’une étude d’impact des lois.
«En faisant des textes, ne pas voter simplement pour voter. Il faut faire ce qu’on appelle une étude d’impact des lois. L’étude d’impact veut dire quoi ? Vous voulez mettre en place une institution, c’est pourquoi il ne doit y avoir que des juristes ou simplement des sociologues, il faut qu’il y ait des économistes qui peuvent avoir de l’expertise pour savoir si vous voulez mettre en place par exemple une institution, ça va coûter combien au niveau de l’État ? Comment ça fonctionne ? Donc tout cela c’est l’étude d’impact», explique Mohamed Camara.
Le professeur de Droit dans les universités attend des membres du CNT d’être des visionnaires.
Mohamed Diawara