Afrique : Rapport entre visions et réalités. (1ère partie)

A l’ère de l’évolution sans précédente des nouvelles technologies de l’information et de la communication, bref du numérique, on est tenté par nos observations, de constater l’apparition de nouveaux panafricanistes partout à travers le monde. On pourrait même parler de nouvelle génération du panafricanisme. D’où l’intérêt de s’intéresser de plus près à la fois à ce concept (panafricanisme) mais aussi à ses grandes figures. L’objectif étant d’établir un rapport entre la conception du panafricanisme par ses pères fondateurs et celle de cette nouvelle génération qui se revendique de cette idéologie.

Le panafricanisme pourrait être défini comme étant un mouvement culturel et politique visant à revaloriser la réputation du Noir à travers le continent africain et sa diaspora. C’est donc un mouvement politique et culturel qui vise à unir les Africains et les descendants d’Africains hors d’Afrique dans le seul but de travailler ensemble pour la prospérité du peuple noire à

travers le monde et particulièrement en Afrique. Il s’agit en effet de développement.

C’est dans cette perspective que Williams Bugart Du Bois, l’un des chantres de ce mouvement écrira en 1919 « Le mouvement africain signifie pour nous ce que le mouvement sioniste doit obligatoirement signifier pour les juifs : la centralisation de l’effort racial et la reconnaissance d’une souche raciale ».

Dans la même logique on pourrait aussi citer Kwame Nkrumah, père de l’Indépendance du Ghana qui en 1960 écrira : « le nationalisme africain ne se limite pas seulement à la Côte d’Or, aujourd’hui le Ghana. Dès maintenant il doit être un nationalisme panafricain et il faut que l’idéologie d’une conscience politique parmi les Africains, ainsi que leur émancipation, se répandent partout dans le continent ».

Où est donc passée cette philosophie qui vise à encourager le sentiment de solidarité entre les populations du monde africain tant prônée par les pères fondateurs du panafricanisme, quand on sait combien de fois les relations entre nos différents pays sont caractérisées par la méfiance, le refus de l’autre et bien d’autres maux que nous ne saurions tous citer ici. Tout ceci couronnée par une organisation africaine (UA) qui, depuis toujours, peine à s’organiser, à se forger une identité, un caractère ou même des missions claires allant dans le sens du développement et de la protection des populations africaines. Les crises libyenne et malienne comme la reprise des hostilités en République démocratique du Congo ont montré les limites des mécanismes de prévention des conflits de cette institution. Sans parler du calvaire sans fin que vit une bonne catégorie de jeunes africains aujourd’hui dû à l’immigration.

Le XXIe siècle a fait ses preuves montrant une Afrique jalonnée par des péripéties allant de la cadence à la décadence. Longtemps, ce continent a connu les mêmes actions qui se manifestent aujourd’hui à l’échelle mondiale. Ces actions souvent marquées par des luttes voire des revendications dans le seul but d’une Afrique capable de s’assumer et prévaloir son statut de légitimité vis-à-vis des autres parties du monde.

Vu les phénomènes géopolitiques actuels, le continent noir rencontre des difficultés pour revendiquer son autonomie économique et politique. Sur ce fait, nous assistons à cette époque à une sorte de déferlements de vagues aux yeux de la jeunesse africaine qui remet sur la table les cartes de la revendication économique. Cette jeunesse africaine animée par le désir de sortir de ce chaos n’hésite guère à former des mouvements allant contre les dirigeants étatiques africains. Cette voie fixée par cette jeunesse qui a envie de vivre, vivre sans l’ingérence des pays occidentaux dans la gestion politique et économique du continent noir a fait que nous avons assisté en 2017, à la revendication d’une monnaie unique pour tous les pays africains, commençant par la mise aux arrêts du franc CFA.

Pourtant, en se rapportant aux faits historiques précisément en allant des années 1950 à 1960, ces actes qui clament le désir de l’autodétermination que ce soit sur le plan politique et économique ont été manifestés par les anciens dirigeants africains et leaders panafricains.

Ainsi, à l’image de Sékou TOURE qui en 1958 a sonné l’alarme d’une indépendance totale faisant office de précurseur de la capacité à se gouverner sans apport d’un pays occidental. Dans la même lignée, s’inscrit Thomas SANKARA leader panafricain ayant mené une lutte pour une Afrique capable de se diriger et développer ses potentielles ressources économiques. Donc, on aperçoit que c’est un cycle qui avait bien pris naissance et tarde à se concrétiser, malgré l’effort de ces anciennes gloires. A cet effet, on a l’impression que l’Afrique flotte jusqu’à présent sur ces eaux des années 1960 où la prise de conscience était un leitmotiv.

Par Aboubacar BARRY et Ibrahima DIALLO (étudiants en information communication à Lyon 2)

A suivre…

commentaires (6)
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  • malado Khalil's Bro

    Nous devrions vriment suivre l’exemple des père fondateurs. Mais nous jeune d’aujourd’hui avons rien de ressemblance avec nos ailieux qui ce sontab battu pour l’Afrique noire.. Mais je pense aussi les organisations africaines Cmoment UA devrait songer à forger le développement avec les africains. Nous faisons trop confIan c’est auX occidentaux. L’Afrique aux africains..
    Point of view

  • Diallo

    Article que je voulais (panafricanisme ), finalement je les eu avec des explications claires . je suis tellement heureux de voir des jeunes comme vous qui ont des idées et des analyses si fortes . Congratilaton et bonne continuation .

  • Abdoulaye

    Article intéressant mes frères….

  • Korka diallo

    C’est vraiment triste tout ce qui se passe dans notre tres chère afrique… je vous encourge vraiment Messieurs Et bonne continuation, peut être avec ça a nouvelle generation arrivera a changer les choses.

  • rachelle

    Très bonne réflexion. Peut-être assistons nous à l’éveil d’une nouvelle jeunesse souffrante mais qui prend conscience de sont malaise.

  • agencia seo

    Levando em consideração a relevância dos conteúdos.