Boundouwadé est l’un des villages situés à proximité du site d’exploitation de la CBG. Depuis longtemps, ses cours d’eaux et sa végétation sont pollués par la poussière provoquée par le dynamitage. De nos jours, cette communauté a du mal à se procurer de l’eau potable et à pratiquer l’agriculture.
Possédant d’énormes terres fertiles et des cours d’eaux abondants, Boundouwandé un secteur du district Tiankounaye qui mène une vie de calvaire depuis le début des activités de la CBG. Cette population pratiquait comme activités : la pêche, l’élevage et l’agriculture qui ne rapportent près que rien aujourd’hui depuis l’installation de la société. Les populations se plaignent. «Nous vivons dans les conditions précaires. L’eau que nous utilisons pour nos activités et faire la pêche est polluée par la société et nous ne parvenons pas à cultiver», se lamente Amadou DIALLO, agriculteur. Le tarissement des cours d’eaux pendant l’étiage et leur pollution obligent les femmes de la localité à parcourir des distances considérables à la recherche de l’eau. « Franchement nous souffrons, nous sommes abandonnées à nous-mêmes et personne pour nous protéger. Depuis l’installation de cette société, nos marigots tarissent, les poussières et la boue laissées par la mine viennent se mélanger à l’eau qui n’est finalement pas utilisable », déplore Aminata, mère de famille. Pour soulager la population dans ce sens, la CBG a construit deux forages qui, malheureusement, ne fonctionnent presque pas. «Du premier forage, l’eau coule finement et peut faire plusieurs minutes pour remplir un récipient. Le deuxième, quant à lui coule, mais l’eau est inutilisable à cause de son odeur», conclut-elle. Pour mettre fin à leur souffrance, les populations demandent l’aide de l’Etat et des personnes de bonne volonté.