Cas du Niger: Tierno Monenembo s’exprime, «la négociation ne doit pas rester éternelle»

Le romancier Guinéen, auteur d’une récente tribune sur le coup d’État au Niger a pris la parole ce mardi 29 août 2023, pour parler des coups d’État en Afrique de l’ouest qui sont devenus fréquents ces derniers temps.

Interrogé par nos confrères de la Rfi, l’écrivain estime que le putsch survenu le 26 juillet 2023 au Niger est une suite logique de ce qui s’est produit au Mali, en Guinée et Burkina Faso. Pour lui, il est temps de finir avec le renversement des régimes par les armes qui risquent de mettre fin à la démocratie en Afrique.

«Il me semble que ce coup d’État est une espèce de provocation. On a déjà vu les coups d’État de Bamako, de Conakry, de Ouagadougou, j’ai l’impression que c’est une suite logique qui s’est produite à Niamey, une espèce de conspiration anti démocratique qui est en train de se manifester sur l’ensemble de la région.Il faut y mettre un terme maintenant, sinon à mon avis c’est toute la région qui risque de se retrouver sous la coupe des régimes kakis», déclare-t-il.

Selon Monenembo, l’idée d’une intervention militaire à Niamey est la seule solution possible pour rétablir l’ordre constitutionnel. C’est pourquoi il demande d’agir si les négociations n’aboutissent pas.

«Pour moi la négociation ne doit pas rester éternelle, il faudrait qu’elle aboutisse à quelque chose. Si la discussion, si les négociations, si les rencontres diplomatiques n’aboutissent pas rapidement à un retour à l’ordre constitutionnel et à un retour au pouvoir du président élu, le président Bazoum, alors la solution armée reste la seule possible. Alors il faudra y aller».

L’auteur des « Crapauds brousse », souligne qu’il faut prendre des risques maintenant de sauver la démocratie africaine pour conjurer toutes les menaces que font pèser les coups d’État militaire sur l’armée de l’Afrique.

Mohamed Diawara pour infospremieres.com

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