En exil depuis plusieurs mois, Cellou Dalein Diallo s’est exprimé sur la situation sociopolitique de la Guinée ce lundi 23 janvier 2023. Invité par nos confrères de FIM Fm, le leader de l’union des forces démocratique de Guinée (UFDG) a dénoncé certaines pratiques effectuer par les autorités de la transition notamment l’instrumentalisation de la justice, la violation des libertés individuelles. Il invite le Président de la République de revoir son discours de prise du pouvoir le 5 septembre 2021.
Invité de l’émission ″Mirador″, le président de l’ANAD hors de la Guinée, a abordé plusieurs questions liées à la transition guinéenne conduite par le CNRD. Dans intervention, il a déploré la façon dont notre pays est dirigé.
« Nous souhaitons que le Colonel face un retour sur le discours de prise de pouvoir. L’unité nationale a été malmenée, la violence d’Etat a atteint le niveau insoutenable. Il ne faut pas créer d’autres conflits unitiles. Retrouvons-nous en Guinéens, essayons d’organiser cette transition pour qu’elle soit approuvée et qu’elle aboutisse à des élections dont les résultats seront acceptés de tout le monde, parce que le processus a été transparent et que le consensus aura été l’instrument de travail de la junte. C’est ça qu’on veut maintenant. Pour la protéger et défendre nos droits et libertés on est prêt », prévient-il.
L’ancien chef de file de l’opposition guinéenne, souligne également le fait que le droit de manifester dans les rues et sur les places publiques, le droit de s’associer, les droits de l’association, la liberté de réunion sont criminalisés à ce jour.
« Cette instrumentalisation de la justice, cette volonté d’écarter des gens pour des motifs que chacun sait mais que personne ne veut parler parce que c’est pas décent », ajoute-t-il.
Pour la bonne marche de la transition, Cellou Dalein Diallo propose quelques solutions : « Il faut que la justice change, il faut que le comportement de ceux qui détiennent le pouvoir vis-à-vis des gouvernants change. Il ne s’agit de dire je ne tremblerai pas, je ne reculerai pas sans se poser la question tendrement est-ce que j’ai raison. Est-ce que ça concours à la restauration de la confiance et est-ce que ça concours à la sécurité et à l’exercice des droits par les citoyens. Il faut que chacun ait l’humilité de s’interroger ».
Son retour au pays n’est pas demain car, le leader de l’UFDG affirme qu’il faut qu’il soit rassuré qu’il fera face à une justice indépendante.
Mohamed Diawara