Bentourayah, 26 août 2024 – Dans une opération coup de poing, les agents de l’Office National de Contrôle de Qualité (ONCQ), relevant du Ministère du Commerce, de l’Industrie et des Petites et Moyennes Entreprises, ont mis à jour un vaste réseau de trafic de riz reconditionné impropre à la consommation humaine.
Cette découverte alarmante a été faite au sein de la ferme Dansoko, située à Bentourayah, dans la commune urbaine de Manéah.Au cœur de l’opération, deux entrepôts dissimulant plus de 10 000 sacs de riz pourri ont été mis au jour, une trouvaille réalisée grâce à la vigilance des inspecteurs de l’ONCQ.
Selon les premiers éléments d’enquête, ce riz avarié était reconditionné dans des sacs de marques populaires, avant d’être écoulé sur le marché guinéen.Le Directeur Général de l’ONCQ, Mohamed Kadiatou Sylla, a souligné l’importance de cette intervention :
«Cette opération a été rendue possible grâce à la détermination de nos agents, qui ont agi sur la base d’informations précises. Nous avons immédiatement sécurisé le site et saisi le procureur. Une fois l’enquête judiciaire terminée, nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour détruire ce stock dangereux. Nous promettons au peuple de Guinée qu’aucun sac ne quittera cette ferme. Ce riz n’est absolument pas consommable».
Conscient de la gravité de la situation, le Secrétaire Général du Ministère du Commerce, Mamadou Saliou Diaby, s’est rendu sur place pour évaluer l’ampleur des dégâts. Choqué par ce qu’il a découvert, il a déclaré :
«Ce que nous avons vu ici dépasse l’entendement. Il est inimaginable que des Guinéens puissent mettre en danger la santé de leurs compatriotes pour des gains financiers. Même être dans ces locaux est un risque pour la santé. Plus de 500 tonnes de riz pourri ont été reconditionnées et vendues sous des marques connues. C’est un crime».
Présent lors de cette descente, le Substitut du procureur près le tribunal de première instance de Coyah, Mohamed Aly Condé, a annoncé l’ouverture d’une enquête judiciaire. Il a fermement déclaré :«Ce qui s’est passé ici est un empoisonnement de la population. La loi sera appliquée dans toute sa rigueur».
Pour renforcer la lutte contre de telles pratiques criminelles, le Directeur Général de l’ONCQ a appelé les autorités à fournir davantage de moyens logistiques à son institution, afin de mieux accomplir sa mission de protection des consommateurs guinéens.
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