CRIEF : ce que sait Michel Kamano dans l’affaire des 15 milliards

Michel Kamano et ses Co prévenus Zenab Camara et Jin Sun Cheng ont comparu ce jeudi, 06 avril 2023 devant la Chambre de jugement de la Cour de Répression des Infractions Economiques et Financières (CRIEF). Ils sont poursuivis pour détournement de deniers publics, enrichissement illicite et autres portant sur un montant de 15 milliards. Ce montant était destiné à la construction du nouveau siège de l’Assemblée nationale,

Devant le juge, l’ancien député et premier questeur de la neuvième législature a réfuté en bloc les accusations portées contre sa personne. Dans sa déposition, Michel Kamano a expliqué comment est-ce que ce montant a été utilisé.

« Monsieur le président, nous avons été entendus au niveau de la gendarmerie, des documents comptables ont été envoyés. Dans les grandes lignes pour ces 15 milliards, 3 milliards ont été payés aux entreprises qui ont fait des travaux de déguerpissement, de démolition et tout, de préparation du terrain où va être construit le siège, 7 milliards ont été dépensés, payés aux députés pour la rentrée de la session preuves à l’appui avec des signatures des bénéficiaires et au moment où le pouvoir a changé de main, il y avait les reliquats des 5 milliards restants sur les comptes. Ceci a été justifié à la gendarmerie. C’est pourquoi je dis que je ne reconnais aucune des charges », indique-t-il.

Dans ses explications, l’ancien questeur de l’Assemblée nationale a mentionné que ce n’est la première fois que lui et ses Co prévenus soient accusés d’avoir détourné ces 15 milliards alors que le montant n’avait même pas été décaissé.

« Monsieur le président, nous avions déjà été accusés, le président de l’assemblée et moi d’avoir détourné ces 15 milliards alors que l’autorisation de paiement de ces 15 milliards n’avait même pas encore été donnée. Plainte a été portée contre nous chez le Président de la République comme quoi nous avons reparti cet argent entre nous et nos amis. L’argent qu’on avait pas encore. Et la plainte a été portée contre celui qui devait nous attribuer ce fonds. C’est pour vous dire qu’ayant déjà été accusés d’avoir détourné un fonds qu’on avait pas, lorsque que nous l’avions obtenu, il était tout à fait clair que nous venions rendre compte au Président de la République avant de rendre compte à la Cour des comptes comme la loi l’exige » renchérit Michel Kamano.

Selon lui, le fait d’affecter d’une partie de ce montant destiné à la construction de la future Assemblée générale pour le fonctionnement de cette même institution n’est pas un détournement, mais souligne-t-il, c’est une affectation interne prévue par la loi.

La Rédaction

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