Vive la liberté d’expression et d’opinion pour que vive une démocratie pluraliste en Guinée.
Ainsi, Une analyse poussée de la situation guinéenne, me donne deux domaines d’intervention.
Ce sont : la forme et le fond du coup d’Etat.
La forme:
La forme guinéenne fut cette fois-ci très pacifique et c’est pour cela d’ailleurs, elle a été beaucoup saluée par bon nombre de Guinéens. Très peu de mort et de blessés graves. Les actes reflètent les motivations des commanditaires du coup. Bien entendu, leurs motivations premières étant selon le Président de la Commission des Élites, de rendre la Guinée aux guinéens à travers:
– La Dissolution du gouvernement en place et de l’assemblée,
– Le rassemblement des Guinéens,- la mise en place d’une nouvelle constitution dont la rédaction impliquera toutes les parties prenantes,
– La main tendue de l’armée pour une transition réussie,
– L’interdiction des règlements de compte,
– Le lancement d’une machine de reconstruction (économique, financière, culturelle, sociale et industrielle) du pays.
Le fond:
Le fond du coup d’Etat nécessite d’abord une analyse des motivations de l’acte des commentaires. Dans les explications on entend: le piétinement des droits humains et constitutionnels, la cherté de vie des guinéens, le délabrement des infrastructures routières et hospitalières, le dysfonctionnement au sein du gouvernement et surtout la gabegie financière. Ce qui est clair, la majorité des guinéens vie du jour au lendemain. Cela n’est une nouveauté verbale pour personne. Le panier de la ménagère s’est dégradé, l’inflation a presque atteint la spirale suite à la ressente planche à billets de l’Etat dans le cadre du financement des activités électorales de la présidentielle de 2020.
Les grands travaux routiers engagés aussi mettent dans une situation de dégradation poussée ces infrastructures que l’Etat a du mal à terminer. Juridiquement, les coups d’état ne sont jamais félicités par les institutions juridiques, les partis politiques normalement, les bailleurs de fonds, les institutions (sous régionales, régionales et mondiales). Par exemple, l’ONU et plusieurs Ambassades des pays étrangers pour le moment, ont condamné fermement le coup d’Etat perpétré contre le Président Alpha CONDE. Lorsqu’il y’a un coup d’Etat, les restrictions augmentent et les ouvertures du pays au monde voisin et entier sont négativement affectées. Pourtant, le pays traverse une situation sanitaire très dangereuse qui nécessite la forte implication des autres. C’est pourquoi de façon économique, si toutefois les Guinéens ont le malheur de subir les conséquences du refus de collaboration de l’extérieur, avec l’
état actuel de la Trésorerie guinéenne, le pays sera amené à faire recours à la planche à billets quand on sait qu’il aurait perdu ses avantages de prêt et de subvention de l’extérieur. Cette situation va non seulement faire baisser la production interne si le secteur primaire n’est pas financé mais surtout, elle va augmenter le taux d’inflation et dégradé de plus en plus le bien être du Guinéen. Faut il rappeler que le guinéen n’a pas la culture de période d’attente face au changement économique? Pourtant tout changement connaît un processus lent. Conclusion : Normalement, personne ne peut se réjouir d’un coup d’Etat, car il constitue dans une certaine mesure, un coup pour tout le monde.
LA GUINÉE VIENT DE CONNAÎTRE LE COUP D’ETAT RÉUSSI DE TOUTE SON HISTOIRE, CONTRE UN PRÉSIDENT VIVANT EN EXERCICE.
Et qui est cet homme, c’est Alpha CONDE. – Faut il s’attendre à sa colère de vengeance??? – Faut il rappeler qu’il est de l’ancien génération qui commande aujourd’hui le monde?? – Faut il rappeler qu’il peut s’engager dans une restriction sans précédent des Militaires pour prouver un incapacité à relever le défi, – Faut il rappeler également que les Millitaires auront besoin d’un temps important pour assainir ce qu’il trouve complètement pourrie? Comme tout bon analyste, Je condamne le coup d’Etat. Très généralement, les dispositions après coup d’état ne sont pas bien ficelés et font tomber dans un rythme de rétropédalage sans précédent. En plus lorsqu’il y a un coup d’état, on dénote généralement de façon territoriale, un affaissement du bien-être social, économique et de l’état de droit. C’est la raison pour laquelle, je crois qu’il n’était pas opportun pour l’Etat d’augmenter la contribution du contribuable.
L’augmentation du prix du carburant, du coût de l’appel Téléphone, des taxes douanières, et l’instauration des restrictions liées aux externalités négatives du Covid-19, plus la retenue des 5% sur les salaires des fonctionnaires, tous en même temps presque. Ça été une erreur monumentale de la part des économistes de l’Etat car ils ont contribué à la l’aggravation poussée de cette vie économique et sociale du Guinéen. L’épargne étant maigre, ça laissait à désiré si les guinéens pouvaient continuer à supporter le coût. Ensuite, L’Etat dans son ambition de rectifier les conséquences de la saignée financière née des élections, a décidé de réduire pour un premier temps ses dépenses sauf celles de fonctionnement. Pourtant nombreux sont des sociétés qui ont pré-financé des travaux de l’Etat et sans être payés.
Après il décide encore par le biais de la loi des finances rectificative, de procéder à une augmentation du budget des ministères et de l’Assemblée sans pourtant communiqué largement sur les causes. Donc cela a irrité beaucoup de guinéens qui traversaient déjà une période de stress liée aux rumeurs de l’ouverture prochaine des classes et ses contraintes économiques. Cette situation de non payement des factures des entreprises a permis d’amener plusieurs d’entre elles vers le déclin et contribuer à une proportion forte à l’augmentation du taux de chômage.
Par illustration, Une société minière de la place vient de libérer 500 employés directes et indirectes. Ces problèmes associés au manque de consensus constitutionnels, aux frustrations résultantes des statistiques catastrophiques des différents examens du pays, dégageaient un effet d’annonce du coup d’Etat ou à l’horizon un soulèvement populaire.
Comme solutions je propose :
– Après que toutes les institutions de la République soient dissoutes, que la vie du Président sortant soit épargnée et qu’il soit expédié dans le plus grand respect. Le faire c’est respecter tant peu soit ses efforts pour la nation, le pays, le pouvoir et ses emblèmes.
– Que les guinéens accepte de tourner rapidement la page et accueillir la nouveauté qui s’impose à eux,
– Qu’il soit mise en place rapidement un gouvernement ayant un système d’inclusion et d’apaisement,
– Que ce nouveau gouvernement après maîtrise total de la situation le plus vite que possible, puisse mettre les vraies jalons de développement et surtout d’une transition efficace. Et il constituera également un gouvernement de transition inclusive d’union nationale et de réconciliation.
– Qu’il soit organisé finalement une élection libre et transparente dont les issus seront acceptés par la majorité des guinéens, des partenaires et des observateurs. Que Dieu bénisse la Guinée et les Guinéens.
Votre serviteur Empereur Molac AKBAR.