Alphonse Charles Wright, l’actuel ministre de la justice et des droits de l’homme veut tuer en œuf, le mouvement social FNDC. Se prononçant hier lundi sur le cas des récentes manifestations qui ont émaillé le grand Conakry, le jeune magistrat a annoncé devant la presse, la prochaine dissolution du Front national pour la défense de la constitution. Sur cette sortie du numéro 1 du département de la justice guinéenne, Sékou Koundouno, un des responsables du front en séjour à Genève (Suisse), a virulemment répondu au ministre, lors de son intervention de ce mardi, 02 août 2022.
Bien que le peuple de Guinée soit dans un État de droit, mais l’exercice de ce dernier doit être fait dans le cadre des limites fixées par la loi. Mais lorsque selon lui, des personnes pour une raison ou d’une autre, comptent braver l’autorité de l’État en semant le désordre dans la cité, en s’attaquant aux femmes, en brûlant des pneus, en caillassant des voitures, en violant des procédures judiciaires, il serait bien normal de prendre des décisions fermes. D’où l’annonce de cette dissolution prochaine du FNDC.
Rétorquant à cette sortie, Sékou Koundouno qui s’est exprimé sur les ondes de nos confrères de la radio Fim FM, a laissé entendre que personne, encore moins le ministre lui-même, n’est et ne sera en mesure de faire disparaître leur mouvement.
« Le FNDC est un mouvement citoyen qui n’a besoin ni d’agrément, ni d’avis du CNRD, ni du ministre de l’administration, ni de celui de la justice encore moins d’autorisation. Il continuera à exercer en dépit des obstacles que vont sembler vouloir lui imposer. Alpha Condé et son régime n’ont pas pu faire disparaître le FNDC, personne d’autre n’y arrivera. C’est un état d’esprit », a lancé ce responsable du FNDC, avant d’affirmer que ce serait de nul et sans effet, même si la décision du ministre Charles Wright venait par décision.
Entre pillage des biens publics et privés, la violation des droits des citoyens qui ont eu du mal à se mouvoir, l’ingérence des mineurs dans cette manifestation des 28 et 29 juillet dernier, le constat fait fois. Face à cette situation, le ministre de la justice a indiqué que ces enfants qui se sont livrés à ces pratiques malsaines, ont pris certains stupéfiants ( tramadoles), des substances qui rendent inconscient l’être humain. Là-dessus, Sékou Koundouno lui, jette plutôt l’anathème sur les contre-manifestants et forces du maintien d’ordre.
« Quand une justice est instrumentalisée à des fins politiques pour faire taire toutes les voix discordantes et pour asseoir l’autorité d’un Prince qui pense qu’il a été issu des urnes, ses cadres se prêtent à tous les jeux. Nous sommes très surpris et n’eut été la dénonciation faite par le FNDC et par vous les médias, une enquête n’allait jamais être ouverte sur les crimes par rapport aux tueries qui ont eu lieu. Nous avons à travers les vidéos et directs fait par des sites d’informations de vos confrères, qui ont attesté la présence des unités de police et de la gendarmerie lourdement armées et qui faisaient usage d’armes à feu. Je pense que retrouver ces personnes, les inculper et les mettre en prison serait cette opportunité qu’on offre au peuple de Guinée afin de le rétablir dans ses droits. Lorsque Charles Wright parle de tramadoles, je me dis que la justice guinéenne a beaucoup avancé en deux et trois mois. Donc s’ils ont cette capacité de faire cette expertise rapidement, je pense bien que les cinq cas de morts qui ont eu lieu ces derniers jours, ils peuvent nous aider à retrouver rapidement les unités qui étaient présentes, pour définir qui détenait l’arme, qui a tiré afin que ces personnes soient saisies devant la justice. Sinon, qu’ils arrêtent avec cette plaisanterie », a laissé entendre Sékou Koundouno depuis la Suisse.
L’Aîné Robert KOUNDOUNO
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