La troisième édition du Salon de l’Industrie de Guinée (SIG 2024) a été inaugurée à Conakry ce mercredi 22 mai 2024 avec une vision claire et ambitieuse pour le futur industriel du pays. Dre Diaka Sidibé, Ministre du Commerce, de l’Industrie et des PME, a souligné lors de son discours l’engagement du gouvernement guinéen à conduire le pays « sur la voie de la transformation économique et sociale pour une richesse partagée. »
Dans ce contexte post-pandémie et face aux crises internationales actuelles, la Guinée voit dans son secteur industriel une opportunité cruciale pour répondre aux défis nationaux. Dre Sidibé a mis en avant que « le secteur industriel guinéen a un rôle primordial à assumer » en raison de sa capacité à satisfaire la demande intérieure en biens manufacturés, à transformer la production agricole, à réduire le chômage des jeunes, à diversifier l’économie et à augmenter les recettes de l’État.
Le SIG 2024, organisé en partenariat avec l’ONUDI et BENEDI Record, se positionne comme une plateforme stratégique pour la création de partenariats d’affaires et l’identification de solutions pour dynamiser le secteur manufacturier.
En se référant aux données de l’Institut National de la Statistique, Dre Sidibé a noté une hausse de 6,8% de la production industrielle au premier trimestre 2022 par rapport à la même période de l’année précédente, soulignant une « bonne performance » dans les industries manufacturières, de production d’électricité et d’eau, ainsi que dans les industries extractives. Cependant, elle a également rappelé que «94% de nos exportations sont des minerais de bauxite, d’alumine et d’or», soulignant la nécessité d’une transition vers une industrie plus diversifiée et moderne.
Le SIG 2024, sous le thème « Industrialisation, modernisation et innovation : Quelles perspectives? », vise à créer une interface de consultations et de partages d’expériences entre les compétences guinéennes, africaines et mondiales.
«Cette industrialisation, qui doit être compétitive, inclusive et durable, permettra une mise en œuvre facilitée des accords de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF)», a expliqué Dre Sidibé.
Elle a conclu en appelant à une politique industrielle intégrée et à la promotion de l’autonomisation économique des femmes, afin de réduire la pauvreté de manière significative.
Mohamed Diawara pour infospremieres.com