Dubréka/Ansoumaniah :  une descente nocturne des forces de l’ordre terrorise les citoyens

Depuis plus de deux jours, des agents des forces de l’ordre font des descentes nocturnes à la Cimenterie. Dans la nuit du vendredi 19 août 2022, les citoyens de Ansoumaniah ont été surpris par des gendarmes qui ont semé la peur chez plusieurs d’entre eux. Une situation qui inquiète les habitants et laisse un climat de frayeur à leur niveau. Un reporter de votre quotidien en ligne infospremieres.com, a été témoin de cette descente musclée de ces gendarmes.

Il était 22h 53 minutes à Ansoumaniah marché et tout se passait bien dans cette localité relevant de la commune urbaine de Dubréka. Soudain une panique s’empare de plusieurs personnes courant dans tous les sens. Des personnes cherchent à se mettre à l’abris. Toutes apeurées, elles se cachent des forces de l’ordre. « ils viennent courez! Les gendarmes approchent », lance un jeune adolescent d’une voix entrecoupée.

Venus dans des pick-up, munis d’armes et coiffés de casques pour certains, ces gendarmes approchent en groupes. Ils intiment à tout le monde de regagner son domicile. « Vous ne rentrez pas ! », ordonne un d’entre eux à un groupe de jeunes qui veillait sur une véranda. Des témoignages de certains indiquent que les agents ont contraint tous les boutiquiers et autres gérants de fermer.

Dans la matinée de ce samedi 20 août 2022, plusieurs personnes témoignent qu’elles ont été terrorisées par les gendarmes la nuit. « Les vendeuses d’attièké et de haricots ont été contrainte de regagner leurs domiciles. Et d’autres ont difficilement réussi à rentrer chez eux», confie un jeune maçon.

Suite à cette descente nocturne, des avis divergent au sein des citoyens. Si certains parlent de contrôle dans les marchés, d’autres évoquent que c’est une forme d’intimidation des paisibles populations, à partir du moment où les familles sont contraintes de se terrer dans leurs maisons.

A rappeler que le 12 août 2022, une réunion entre la Gouverneure de Conakry, les cinq (5) maires, les administrateurs de marchés, les présidents des chambres de commerce et le Haut Commandement de la gendarmerie, a abouti à une décision de fermer les marchés de la capitale dès 20h et leur ouverture à 5h.

La question qui se pose, le moment et la méthode de faire respecter une décision étaient-ils les meilleurs?

 

Mohamed Diawara

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