Le Premier Ministre Chef du Gouvernement a présidé ce samedi, les travaux de l’atelier gouvernemental sur l’exécution du budget de l’Etat. Les échanges entre membres du Gouvernement pilotés par le Ministère du Budget, s’inscrivent dans le cadre de la vulgarisation des dispositions de la nouvelle législation financière de la République de Guinée. Cette charte financière obéit à la Loi Organique Relative aux lois de Finances (LORF) et les principaux textes d’application à savoir le règlement général sur la gestion budgétaire et la comptabilité publique mais aussi le décret portant cadre de gouvernance des finances publiques.
En effet, la préparation du budget s’inscrit dans le cadre de la gouvernance des finances publiques ayant pour objet de définir les conditions de formulation de la politique budgétaire, les modalités de préparation des lois de finances et les règles de discipline et de transparence budgétaire.
Cet atelier se tient ainsi dans un contexte de redynamisation du travail gouvernemental visant l’accélération de la mise en œuvre du Plan National de Développement Economique et Social en vue de la transformation structurelle de l’économie et l’amélioration des conditions de vie des populations.
Ce processus annuel de préparation et d’adoption du budget national est encadré par la constitution et par la loi organique relative aux lois de finances. Ces textes confèrent au Ministère du Budget un rôle majeur pour le pilotage et l’organisation de la participation des quatre acteurs du processus en vue du respect des principales étapes et dates critiques du calendrier budgétaire.
Quant au projet de budget, il prend en compte toutes les priorités de la politique nationale, les lettres de mission ainsi que les différentes observations du Gouvernement relatives au cadrage macroéconomique et budgétaire qui est adopté par le Conseil des Ministres.
Pour le Ministre du Budget, toutes les demandes de crédits additionnels ne peuvent être retenues en raison des contraintes de ressources, des objectifs de solde budgétaire et du respect des engagements du Gouvernement vis-à-vis des partenaires techniques et financiers. Le projet de budget ainsi validé est transmis à l’assemblée Nationale au plus tard le 15 octobre, conformément aux dispositions de l’article 75 de la Constitution.
Poursuivant, Ismaël Dioubaté dira que cette date contrainte, impose au gouvernement de dérouler un calendrier budgétaire conséquent pour respecter cette exigence. Ce processus s’appuie sur trois principes majeurs à savoir : l’exhaustivité, la transparence et la participation conclut le Ministre du Budget.
Pour sa part, le Premier Ministre Chef du Gouvernement a clairement précisé que cet atelier vise « la continuité du déroulement du calendrier budgétaire en prélude aux conférences budgétaires après la transmission de la lettre de cadrage qui permettra d’accroître la lisibilité et la transparence des informations budgétaires ».
Ibrahima Kassory Fofana indiquera ensuite que le cadrage budgétaire et le cadre de dépenses à moyen terme ont fait l’objet de concertation au sein du Gouvernement et soumis à un Débat d’Orientation Budgétaire (DOB) organisé les 20 et 21 juillet 2018, avec la participation des acteurs du secteur privé et de la société civile. « Ce débat a permis au Gouvernement de présenter les grandes orientations de la politique de finances publiques et les priorités budgétaires pour la période 2019-2021, en adéquation avec le cadrage macroéconomique tel que développé dans le document de programmation budgétaire pluriannuelle » dit le Premier Ministre.
Poursuivant, le Chef du Gouvernement a déclaré que la lettre de cadrage budgétaire a permis de notifier les projections qui fixent pour les trois années à venir, le niveau des enveloppes de dépenses budgétaires pour chaque Ministère et institution précise-t-il.
Pour finir, le Premier Ministre, Chef du Gouvernement dira que l’élaboration doit associer plusieurs secteurs en toute transparence et participation. L’enjeu majeur de l’élaboration du budget réside dans la modération des ressources publiques. C’est pourquoi, le Gouvernement entend respecter les différentes instructions établies au cours de cet atelier et mettre en application les différents points pour la mise en œuvre de ce processus qui consiste l’élaboration et l’adoption du budget de l’Etat.