Emmanuel Macron s’est rendu jeudi 20 juillet sur la base aérienne d’Istres dans le sud de la France. Il s’est engagé à ce que le budget de l’armée augmente l’an prochain alors que 850 millions d’euros d’économies sont demandés à la Défense. Le président était en opération séduction auprès des militaires après les tensions qui ont éclaté avec la démission du général de Villiers de son poste de chef d’état-major. C’est la première crise politique depuis le début de son quinquennat deux mois à peine après son entrée à l’Elysée.
Depuis son arrivée au pouvoir, les opposants à Emmanuel Macron avaient beaucoup de mal à trouver le bon angle d’attaque. Ni le départ de 4 ministres le premier mois ni les ennuis judiciaires de la ministre du Travail Muriel Pénicaud n’ont mis le président en difficulté.
Mais l’état de grâce s’est aujourd’hui évaporé. Jusque-là dispersée, l’opposition est aujourd’hui soudée pour accuser le président « d’autoritarisme » après la démission du chef d’état-major des armées.
L’unité se fissure même en interne. A l’Assemblée nationale, certains élus de la majorité En Marche refusent de voir disparaître la réserve parlementaire quand d’autres critiquent le statut promis à Brigitte Macron.
En début de semaine, la grogne a gagné les élus locaux, vent debout contre les 13 milliards d’euros d’économies réclamées par le gouvernement.