Invité dans l’émission Mirador de nos confrères de Fim Fm, l’ancien député et Coordinateur des fédérations de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), a pris vent du communiqué sur l’actualité socio-politique du pays. Dans son intervention notamment sur la création du cadre de concertation inclusif institué par le colonel Mamady Doumbouya, l’homme politique proche de Cellou Dalein Diallo pense qu’il y a un manque de volonté du CNRD pour mettre en place un cadre purement politique.
Très libre dans son franc parlé, Cellou Baldé estime que le CNRD ne peut pas faire peur à la population.
« Aujourd’hui, nous avons une toute autre visibilité qui contraste réellement avec ces motivations qui avaient été invoquées. Nous avons suivi les Moussa Keita dans ce pays qui disait : « Dadis ou la mort ». Nous avons suivi Alpha Condé et Kassory Fofana qui disaient qu’ils ne reculeront devant rien et qu’ils préfèrent l’ordre à la loi. Je crois que si l’ambition du CNRD c’est de travailler pour un retour à l’ordre constitutionnel, il n’y a pas de sale boulot à faire pourvu que ça soit dans l’intérêt supérieur de la nation. Ce n’est pas parce qu’on a un fusil et la baïonnette et qu’on a pris le pouvoir qu’on doit se permettre tout », prévient l’ancien député.
Poursuivant, il souligne que le dialogue politique souhaité par leur camp, doit se dérouler entre quatre entités. En plus, il avoue que sans le dialogue la réussite de la transition est impossible.
« Pour nous, c’est un dialogue politique qui doit se tenir entre les acteurs politiques, mais également le CNRD, la société civile et avec l’implication des partenaires techniques et financiers notamment le G5. Mais c’est quelque chose d’autre qui nous a été servi. Le CNRD devrait prendre en compte nos suggestions et revendications pour que le cadre soit aménagé en fonction des désidératas de la classe politique qui doit compétir aux élections. Que le cadre soit lancé sans tenir compte de cela c’est une fuite en avant qui continue. C’est la même chose pour les assises nationales, la Charte de la transition. Souvenez-vous qu’il y a une série de consultations au Palais du peuple et les différentes alliances avaient déposé des mémos qui n’ont pas été pris en compte. Les assises imposées n’ont pas dérogé à la règle. Le cadre de dialogue également soit dans cette logique de fuite en avant. Nous comprenons que le CNRD ne veut pas mobiliser l’ensemble des acteurs qui doivent travailler sur le contenu de cette transition », précise l’ancien député Cellou Baldé.
Pour terminer, il lance que son parti ne prendra pas part à ce cadre de concertation qu’il estime de tohu-bohu institué et lancé officiellement par les autorités actuelles du pays.
Jacques Kamano