Étudiante en MIAGE à l’Université de Gamal Abdel Nasser de Conakry, Aminata Fofana est bien consciente des efforts fournis par les nouvelles autorités, depuis l’obtention des UniversBus. Dans un décret lu sur les ondes de la télévision nationale, le Président de la transition a rehaussé les primes des étudiants, avec comme innovation, le rajout d’une somme de 100 000 fg, année après année. Interrogée par notre média en ligne, cette étudiante en sciences appliquées pense que cette augmentation n’est qu’une partie dans un ensemble. D’où ses plaidoiries envers les nouvelles autorités pour plus d’accompagnement dans la qualification de leur formation.
L’une des priorités du gouvernement de la transition, c’est la qualification du système éducatif guinéen à tous les niveaux. À l’enseignement pré-universitaire, plusieurs changements ont déjà été opérés par le ministère de tutelle, dirigé par Guillaume Hawing. Au niveau supérieur, au-delà de l’octroi des Bus, l’amélioration des programmes enseignés, Colonel Mamadi Doumbouya à travers Dr Diaka Sidibé, Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation vient, par suite d’un décret, revaloriser des bourses pour des étudiants guinéens et ceux de l’étranger. Une décision hautement saluée par les bénéficiaires, lesquels exhortent aux autorités d’en faire autant.
« D’abord le combat mené pour l’obtention des Bus a été de taille, mais finalement nous les avons eus. Nous avons en même temps fait la lutte pour nos frères, question qu’on augmente un peu sur leurs bourses, même s’il se trouve que la différence est minime. Alors mon point de vue, c’est que c’est très bien qu’ils aient pensé aux étudiants. Reconnaître surtout que nous avons aussi un mot à dire et que nous souffrons. Surtout avec cette innovation que je salue de passage, ces bourses vont nous permettre d’épargner afin d’investir dans d’autres actions, puisqu’on aura prochainement jusqu’à 500 000fg selon la Licence », s’est réjouie l’étudiante Aminata Fofana.
Depuis des décennies, les universités et instituts publics du pays sont sans dortoirs. Ajouter à cela, l’absence des infrastructures, ou encore le manque d’équipements des laboratoires d’analyses et salles d’informatique pour lier la théorie à la pratique. Les nouvelles autorités, bien qu’animées par une volonté de mieux faire pour davantage qualifier le secteur éducatif guinéen, cette étudiante estime que le CNRD a encore du pain sur la planche.
« Le combat est loin d’être fini. Si je prends l’exemple sur mon université Gamal, je dirai que nous souffrons carrément. Nous avons besoin des laboratoires, bien vrai qu’ils sont en construction. Ce qui est sûr, nous attendons les voir finir, avant que nous nous donnions nos derniers mots ou souhaits. Je le dis, parce que nous avons besoin des professeurs compétents, qualifiés et qui pourront nous contrôler dans tout ce que nous serons appelés à faire. On a également besoin des matériels pour les pratiques et pas mal de choses. Cette augmentation des bourses en fait partie mais ça ne résout pas tous les problèmes. Juste, elles (primes) permettent de pouvoir payer quelques trucs comme les brochures très chères de nos professeurs et tout ce qui en suit », a-t-elle martelé.
Si ces réformes s’inscrivent dans une dynamique d’accorder plus d’importance à l’enseignement supérieur, il faut noter par ricochet que plusieurs efforts doivent être fournis par l’élève guinéen, ceci pour l’obtention du baccalauréat unique, mais de cette bourse d’entretien.
L’Aîné Robert KOUNDOUNO
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