Incarcération du capitaine Dadis : Me Antoine Pépé dénonce la violation de l’article 252, au delà de l’humiliation

L’ancien Chef d’État et président du CNDD a répondu hier mardi, à l’appel du juge d’instruction du Tribunal de Première Instance de Dixinn pour l’interrogatoire préalable à l’ouverture des débats en marge de la tenue du procès du 28 septembre 2009. Contre toutes attentes selon ses avocats, l’ancien Chef de la junte militaire guinéenne et cinq (5) de ses coaccusés ont été déposés à la maison centrale de Conakry. Une incarcération du capitaine Moussa Dadis Camara, mal perçue par les avocats de défense qui dénoncent par la voix de Me Pépé Antoine Lamah, la violation flagrante de l’article 252, aliéna premier du code de procédure pénale.

13 après, le procès dans le massacre du 28 septembre 2009, s’est ouvert ce mercredi à Conakry. C’est la Cour d’Appel qui a servi de cadre à cette audience, en lieu et place du TPI de Dixinn. Sur les lieux, Me Pépé Antoine Lamah, répondant aux questions de l’un de nos confrères de la radio d’Espace, cet avocat défenseur a donné ses impressions avant de déplorer l’incarcération de leur client Dadis.

« Je rappelle qu’il était invité pour l’audience interrogatoire préalable à l’ouverture des débats, le 21 septembre 2022. N’étant pas au pays, nous avons sollicité le report qui nous a été concédé par le président du tribunal. On nous a convié à une interrogatoire hier et le Président Dadis a honoré de sa présence. Il a été entendu sur les aspects procéduraux. À notre fort étonnement, le procureur de la République près le tribunal de première instance délocalisé ici, en violation flagrante de la loi, a organisé l’enlèvement, le kidnapping et la détention arbitraire de Monsieur Moussa Dadis Camara et cinq (5) de ses coaccusés sur le fondement dit-on des dispositions de articles 252, alinéa premier du code de procédure pénale», a-t-il dénoncé au micro de notre confrère d’espace FM.

Me Antoine Pépé Lamah, dit n’avoir pas partagé l’interprétation du procureur de la République. C’est pourquoi il souhaite que le tribunal criminel leur départage face à cette contestation.

« N’oubliez pas que le ministère public est aussi partie au procès au même titre que nous. Malheureusement c’était calé, bouclé, fermé et on n’était pas réceptifs aux critiques et observations. On a préféré humilier, embarquer de force dans un bus, le Président Dadis Camara, qui il faut rappeler quand-même, est un ancien Chef d’État», a-t-il regretté, avant de promettre que toutes les conséquences de droit seront tiré les jours à venir.

 

L’aîné Robert KOUNDOUNO 

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