Kassonyah: Un pont sous le poids des alertes

Le district de Kassonyah, est difficile d’accès en cette période hivernale. Le pont qui sert de passage, est dans un état vétuste. Les citoyens se préoccupent de la dégradation de cette voie et d’un éventuel enclavement. 

Cette localité, relève de la commune urbaine de Coyah. Elle est située à quelques kilomètres du centre urbain. Un pont se trouve à 500 mètres environ de la nationale Conakry-Kindia. Il surplombe une partie de la mer. Son état de délabrement est inquiétant. Pourtant, c’est un passage obligé.

Il est 10h 32 minutes, sous un ciel ombrageux, les nids de poules bourrés d’eau boueuse, sont visibles partout. Des voitures, des motos et des piétons, font des vas et viens. Sur le pont, légèrement glissant, tous circulent lentement. La prudence est de mise. Coups de klaxons et cris  caractérisent la traversée. La peur s’empare de tous. Construit en bois, il est soutenu par du béton et des barres de fer rouillés.

Depuis des années, il n’a connu aucune rénovation. Plusieurs citoyens y ont laissé leur vie. Actuellement, seuls les conducteurs d’engins roulants qui risquent leur vie, s’aventurent sur ce lieu. La moindre erreur, c’est la mort assurée. «  Beaucoup ont perdu la vie ici. En traversant ce pont, on est jamais sûr de ce qui va advenir. Certains chauffeurs refusent de venir à Kassonyah » confie un riverain.

Pour le traverser, les piétons, font la queue et suivent les extrémités du pont. Chauffeurs et motards, appliquent également la règle qui s’impose: « Ici chacun attend son tour. Le pont est restreint et on ne peut pas passer à la fois sur la même voie » raconte un motard.

Le niveau de la mer a augmenté. Avec les pluies, l’eau remonte parfois à la surface et submerge le pont.

Chaque saison, les habitants ferment les nids de poules à l’aide de pierres. Ils trouvent des planches pour renforcer le pont.  Leur mal est pris à la légère par le gouvernement, clament-ils.

La crainte qui y domine: l’écroulement très prochaine de ce pont, vieux de plusieurs années.

Mohamed DIAWARA

620 02 98 82 

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