La Guinée, encore et toujours dans la culture de l’humiliation (Tribune)

Dans la foulée de la dissolution du Gouvernement Goumou, la nébuleuse CNRD, ce machin corrompu jusqu’à la moelle épinière, a pris ce qu’il appelle  » des mesures conservatoires » à l’endroit des ministres sortants. Des mesures qui peuvent s’analyser soit comme une simple mise en scène soit comme une forme d’humiliation pour les personnes concernées.

Dans tous les cas, ce ne sont pas ces militaires regroupés au sein de cette association de malfaiteurs appelée CNRD qui peuvent donner des leçons de bonne gouvernance aux Guinéens. Le jour où Mamadi Doumbouya, Balla Samoura, Amara Camara,  » Idi Amine » et autres bidasses diront au peuple de Guinée par quels moyens ils ont amassé en si peu temps leurs fortunes et acquis des biens immobiliers en Guinée et ailleurs, l’on pourrait prêter attention à leurs discours sur la moralisation de la gestion publique.

Pour le moment, leur tentative de faire passer les civils pour des corrompus, incapables de gérer le pays dans la transparence, est vouée à l’échec. Faire croire qu’en Guinée, seuls les militaires sont vertueux et que les civils sont tous des pourris, est une manœuvre qui ne passe pas. Dans notre pays, les militaires ont toujours été associés à la gestion du pouvoir.

De ce fait, ils sont tout aussi responsables de la situation catastrophique du pays que les civils qu’ils cherchent à diaboliser. Demander le gel des avoirs bancaires des ministres sortants, bloquer leurs passeports, tout cela entre dans la stratégie de diabolisation des civils alors qu’ils (les militaires) sont eux-mêmes impliqués dans toutes les magouilles que connaît ce pays.

On aurait pu dire que c’est bien fait pour certains de ces ministres civils qui ont pactisé avec le diable et ont été plus malfaisants que le diable lui-même. On sait d’ailleurs que ces derniers reviendront bientôt dans le gouvernement puisque la junte militaire a besoin de serviteurs zélés et arrogants, capables d’exécuter toutes les sales besognes.

Mais par principe, il faut condamner tous les abus, quels qu’en soient les auteurs et les victimes. La culture de l’humiliation doit être combattue sous toutes formes et à tout moment.

𝗦𝗘𝗞𝗢𝗨 𝗞𝗢𝗨𝗡𝗗𝗢𝗨𝗡𝗢 𝗥𝗘𝗦𝗣𝗢𝗡𝗦𝗔𝗕𝗟𝗘 𝗗𝗘𝗦 𝗦𝗧𝗥𝗔𝗧𝗘́𝗚𝗜𝗘𝗦 𝗘𝗧 𝗣𝗟𝗔𝗡𝗜𝗙𝗜𝗖𝗔𝗧𝗜𝗢𝗡 𝗗𝗨 𝗙𝗡𝗗𝗖

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