C’est ce jeudi 16 novembre 2023 que la population malgache est appelé aux urnes pour élire leur président de la république pour un mandat de 5 ans .Ils sont trois candidats sur 13 qui courent pour le fauteuil présidentiel,entre Andry Rajoelina et ces adversaires qui dirigera la destinée de cette île d’Afrique australe.
Le premier est évidemment Andry Rajoelina, le président sortant élu démocratiquement dans les urnes en 2018, qui traîne néanmoins derrière lui son passé de putschiste. En 2009, il avait accédé au pouvoir à la faveur d’une mutinerie et dirigé le régime de transition jusqu’en 2014.
Il se présente comme un « grand bâtisseur » et met en avant, dans son bilan, les nombreuses infrastructures qui ont poussé partout sur l’île. Si ses derniers mois à la tête de l’État ont été ternis par différentes affaires – la révélation de sa naturalisation française, l’arrestation de sa directrice de cabinet à Londres, prise en flagrant délit de corruption ou la révélation de l’acquisition d’une licence du logiciel espion Predator – Andry Rajoelina assure partout qu’il va gagner, « et au premier tour ».
Face à lui, Siteny Randrianasoloniaiko, 51 ans, député de Tuléar, dans le Grand Sud du pays. Il est issu du parti présidentiel IRD, mais a depuis pris ses distances. Issu d’un milieu défavorisé, le président de l’Union africaine de judo, devenu riche homme d’affaire, a les faveurs des habitants des côtes malgaches. Il prône la décentralisation et promet de démanteler le Bianco et les PAC (Pôles Anti-Corruption), deux organes de lutte anti-corruption, inefficaces selon lui.
Le troisième homme est novice en politique. Sendrison Raderanirina, 62 ans, a fait sa carrière majoritairement en France, en tant que responsable informatique d’un grand groupe hôtelier. Naturalisé français lui aussi, et revenu sur l’île en 2020 pour « aider son pays à sortir de la pauvreté », il souhaite « replacer les besoins de base du citoyen malgache au cœur des priorités de l’État ». Idéaliste, il vient de faire campagne en voiture et à pied : « une manière, assure-t-il, de mieux connaitre les réalités du vaste territoire malgache ».
Source RFI /AP