Manifs du 28 juillet et 4 août 2022 : Le FNDC tient à braver l’interdiction des marches et descendre dans la rue

Le front national pour la défense de la constitution doit descendre dans la rue les 28 juillet et 4 août 2022. Bien que les manifestations de rues restent interdites par les autorités de la transition, il maintient son appel à manifester pour exprimer son ras-le-bol par rapport à la gestion de la transition par le CNRD. Il brandit l’article 77 de la charte de la transition suite à l’absence d’un cadre de dialogue franc. Ibrahima Diallo, responsable des opérations du FNDC, affirme que seule la satisfaction de leurs revendications peut empêcher la tenue de la marche.

Invité de l’émission ‟Mirador″ ce lundi 25 juillet 2022, le responsable des opérations du FNDC s’est exprimé sur plusieurs sujets dont la situation sociopolitique en Guinée et les manifestations projetées par le FNDC les 28 juillet 2022 et 4 août 2022. Dans un pan de son intervention, Ibrahima Diallo a réitéré l’engagement de son organisation à descendre dans la rue les jours à venir. Il expose un certain nombre de points qu’ils revendiquent depuis le début de la transition en Guinée.

« La seule possibilité du FNDC de renoncer à cette manifestation, c’est la satisfaction de ces revendications. Il y a l’absence d’un cadre de dialogue entre le CNRD et les force vives de la nation conformément à l’article 77 de la charte de la transition ; la confiscation des droits et liberté des citoyens, je parle des droits de la manifestation, du droit à la circulation et du droit à la liberté d’expression dans notre pays actuellement qui sont menacés ; l’instrumentalisation de la justice contre les leaders de la société civiles et les acteurs politiques notamment ceux qui dénoncent  la gestion autoritaire et arrogante de cette transition ; le refus obstiné du CNRD de publier la liste de ses membres et de se prêter à l’exercice  sinon à l’obligation de déclarer les biens de ses membres ;  la corruption endémique et manque de transparence dans  la gestion des affaires publiques ; l’ouverture du procès pour les crimes de sang », révèle-t-il.

Selon Ibrahima Diallo, l’objectif du CNRD, c’est de gagner du temps et que la mauvaise foi est là., il souligne qu’ils n’ont pas d’autres choix que de sauver cette transition.  Cette transition est le fruit du combat des militants pro démocratie. Ce n’est pas le CNRD qui est allé à la mort, c’est le FNDC qui est allé à la mort. Nous avons enterré 99 victimes aujourd’hui qui sont tuées par des forces de défenses et de sécurité auxquelles appartiennent aujourd’hui certains membres du CNRD, ajoute-t-il.

Outre, ce responsable des opérations du FNDC informe que des courriers d’informations vont être envoyer aux différents maires de commune. Cela pour se plier aux formalités. « Ce n’est pas parce que on attend leur réponse que nous allons refuser de se plier à leur formalité. Nous sommes dans un régime de déclaration pas un régime d’autorisation. Nous allons envoyer lors courriers d’informations aujourd’hui, si le CNRD accepte de collaborer, nous avons déjà répertorié 2000 jeunes qu’on va mettre à la disposition des autorités communales avec ceux qui sont chargés d’encadrer la marche (la police et la gendarmerie), pour que ces jeunes-là puisse les aider à encadrer cette manifestation, parce que ces jeunes-là vont porter des gilets. Ils seront identifiés comme nous l’avons fait en 2019 pour la réussite de cette manifestons », précise-t-il.

Pour la réussite de ces manifestions, le FNDC a sorti un guide du manifestant qui indique les cinq attitudes à tenir pendant les marches à savoir : manifester pacifiquement, utiliser des messages de non-violence, protéger les biens publics et privés, ouvrez les passages aux ambulances, sapeurs-pompiers et véhicules diplomatiques et ne pas provoquer les forces de défense et de sécurité.

Mohamed Diawara

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