Tenu d’un atelier de partage et d’harmonisation du fonctionnement de l’observatoire national de la compétitivité pays (ONCP) en vue de son opérationnalisation, ce mercredi 8 novembre 2023 à Conakry. C’est dans le cadre de la relance de la filière ananas (REFILA) que cette rencontre a été organisée.
L’objectif est d’informer les membres du comité national d’orientation stratégiques (CNOS) et des partenaires au développement sur le contenu du programme de compétitivité pays et du fonctionnement de l’ONCP.
La rencontre a réuni au 74 participants issus du ministère du commerce, de l’industrie et des PME, de la présidence, de la primature, de l’ONUDI, de la Banque mondiale entre autres.
Dans son discours inaugural, le directeur général de l’observatoire national de la compétitivité pays a rappelé le bien fondé de la notion de compétitivité. Moussa Kane indique que la compétitivité est devenue une «obsession» pour tous les pays et reflète la capacité d’une entité à se positionner dans un environnement concurrentiel.
«Elle est aussi la capacité d’un pays à se maintenir ou à augmenter sa part de marché mondial. Ainsi, elle revêt toute sa pertinence dans le contexte de la mondialisation de l’économie et de monter en puissance des pays émergents», précise-t-il.
Selon lui, une évaluation récente à permis de mettre en évidence les principaux défis auxquels la compétitivité des pays de l’Afrique de l’ouest est confrontée notamment :
Le défi de fonctionnement des différents instruments régionaux (schéma de libéralisation des échanges de la CEDEAO, protocole sur la libre circulation, TEC, ZLECAF,etc.);
L’absence d’instruments régionaux pour suivre la mise en œuvre des accords commerciaux et d’en évaluer leur impact sur la compétitivité ;
L’absence de chaîne de valeur intégrée et l’insuffisance de transformation, de modernisation,de diversification ainsi que des coûts élevés de production ;
Le climat peut favorable pour les entrepreneurs et investisseurs ; la faiblesse dans les domaines de la technologie, de l’innovation et dans les infrastructures de qualité ; l’inadéquation des formations et des compétences aux besoins des entreprises ; l’insuffisance des infrastructures de transport, d’énergie, de télécommunication, etc.
Présent à la cérémonie d’ouverture de cette session de partage, le secrétaire général du ministère du commerce, de l’industrie et des PME, Mohamed Bakayoko a souligné que son regard quant à cette initiative est un regard technique vu que l’ONCP relève du département du commerce.
« Le regard que je porte sur tout ça, je dirai que c’est un regard technique, en ce sens que l’observatoire national de la compétitivité pays est un dispositif du ministère du commerce qui a charge justement de pouvoir mener des réformes de surcroît projeter au grand public tout ce qui est traitement de l’information relative aux critères de compétitivité de la Guinée. C’est vrai que c’est un programme qui sera aujourd’hui operationnalisé notamment à travers cette session que nous allons avoir aujourd’hui sur la journée justement à travers la mise en place du comité d’orientation stratégique qui va réfléchir sur les réformes publiques, proposer et principalement nous aider en tant qu’administrateurs, en tant qu’ institution à pouvoir faire découvrir un peu les aspects ou les indicateurs de référence par rapport à la Guinée. Parmi lesquels, on n’a la notion de compétitivité est très large et c’est pour cela que c’est un priorité dans le PRI, le chef de l’État en fait une priorité, parce qu’on ne peut pas parler d’investissement, on ne pas parler de croissance ou d’évaluation même d’indicateur de croissance quand on ne sait pas déjà quels sont les critères et paramètres même qui composent un peu le fonctionnement de nos institutions».
Il faut noter que malgré le potentiel dans les domaines de l’agriculture, des mines, de l’énergie, la compétitivité de la Guinée à l’instar des économies de l’Afrique de l’ouest reste à la traîne comparativement au reste du monde.
Mohamed Diawarapour infospremieres