Le mouvement syndical guinéen a tenu une assemblée mardi dernier à la Bourse du Travail à Kaloum, confirmant les prévisions antérieures et exprimant une demande unanime : la libération immédiate et sans condition de Sékou Jamal Pendessa, secrétaire général du Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée (SPPG).
Abdoulaye Sow, secrétaire général de la FESABAG, a partagé sa déception face à l’arrestation de Pendessa, soulignant l’importance de la liberté d’expression pour le mouvement syndical guinéen. « Le socle de tous nos agissements, c’est la liberté d’expression qui nous permet d’être vraiment des syndicalistes leaders représentants des travailleurs, » a-t-il souligné.
Dans une déclaration unanime, Abdoulaye Sow a appelé le gouvernement guinéen à agir rapidement : « Nous avons décidé de demander au gouvernement guinéen de libérer immédiatement et sans condition notre camarade Pendessa, j’insiste, pour la paix et la sécurité dans notre pays. » Il a souligné que le mouvement syndical guinéen, loin des affiliations politiques, est résolument en faveur de la paix et de la liberté. « Nous ne sommes pas des partis politiques, nous sommes des syndicalistes épris de paix et de liberté. »
Aboubacar Soumah, secrétaire général du SLECG, a rendu hommage aux efforts de Pendessa pour la liberté d’expression en Guinée. Il a partagé un témoignage significatif : « Lorsque le président Alpha Condé a demandé à tous les médias de ne pas tendre le micro au secrétaire général du SLEEG, c’est le camarade Pendessa qui a été le premier à se rendre au domicile du secrétaire général pour lui tendre le micro et recueillir ses sentiments. »
Soulignant l’importance de l’unité, Soumah a lancé un appel vibrant : « Soyons unis, défendons-le. C’est un homme du droit, c’est un homme qui défend les droits de la liberté d’expression, donc ensemble dans les 72 heures, nous demandons que le camarade soit libéré, faute de quoi, nous prendrons toutes les dispositions nécessaires. »
Cette déclaration solennelle du mouvement syndical guinéen atteste de son engagement sans faille en faveur de la liberté d’expression et de son soutien indéfectible à Sékou Jamal Pendessa. La pression est maintenant sur le gouvernement pour répondre à cette demande dans les 72 heures.
Mohamed Diawara pour infospremieres.com