Le discours du président de la transition Guinéenne le Colonel Mamadi Doumbouya à la 78ème Session de l’Assemblée Générales des Nations Unies continue d’alimenter des débats chez les politiques. C’est le cas du chargé des affaires électorales de l’union des forces démocratiques de Guinée UFDG de la fédération de N’Zérékoré. Le colonel Mamady Doumbouya n’est pas prêt à rendre le pouvoir aux civils à en croire Mamadou Maladho Diaouné. C’est ce samedi 23 septembre 2023 qu’il s’est exprimé à leur siège au quartier Mohomou lors de l’assemblée générale ordinaire du parti.
« Nous avons écouté le colonel Mamady Doumbouya dire que la démocratie en français facile n’est pas bonne. Que la démocratie qu’on nous a imposée n’est pas bonne. En aucun moment, il a parlé du retour à l’ordre constitutionnel dans notre pays. On n’a pas compris le message qu’il a donné aux nation unies. Le Colonel Mamadi Doumbouya n’est pas prêt à rendre le pouvoir aux civils. C’était pour tromper le peuple de Guinée. Nous l’avons compris. C’est maintenant chose claire. En deuxième lieu, ils nous ont miroité 24 mois de transition. On n’a deux ans de transition, on n’a ni la constitution, ni un projet de constitution, ni un fichier électoral. On n’a absolument rien du tout et on nous fait croire qu’en 24 mois, ils vont restituer le pouvoir aux civils ce n’est plus vrai. Il faut qu’on comprenne bien que le CNRD est dans la logique de confiscation du pouvoir « , fustige Mamadou Maladho Diaouné.
Concernant l’interdiction des manifestations ce politique n’a pas tardé de trancher.
« Ils nous avaient dit que toutes les manifestations sont interdites sur toute l’étendue du territoire national. Mais aujourd’hui, ils ont accueilli le CNRD et sa délégation de l’aéroport de Conakry jusqu’au palais Mohamed 5. Ça veut dire les manifestations quand c’est pour le CNRD tu es autorisé, mais quand tu es contre le CNRD tu n’es pas autorisé. On n’a compris cela et nous disons au CNRD que nous ne sommes plus d’accord avec la façon de gérer le peuple de Guinée. Nous demandons aux forces vives de la nation d’utiliser tous les moyens légaux pour empêcher qu’un groupe de personnes confisque leur liberté publique et individuelle. Parce qu’aujourd’hui nous sommes dans cette logique. Et nous devons rester mobilisés, chaque jour qu’il fait pour faire en sorte que tous ceux qui se sont battus de 2007 à nos jours pour n’est pas que ce sacrifice soit en vain » invite le chargé des affaires électorales de l’UFDG.
Au-delà, Mamadou Maladho Diaouné précise encore, « Ils nous avaient dit qu’ils viennent pour faire la rectification, tous les jours nous attendons des scandales financiers. Ils nous avaient dit que la CRIEF est là pour réprimer les crimes économiques. On n’a pas compris toute suite que la CRIEF était là pour empêcher des potentiels candidats. Et pour nous dire que tel à fait ceci tel à fait cela. Il faudrait qu’ils comprennent que ça ne marchera pas. Ils ont promis que la justice sera la boussole, mais aujourd’hui nos magistrats demandent la justice voilà le paradoxe. C’était pour nous tromper c’est terminé on n’a compris. Les libertés et les droits de l’homme acquis depuis des années, nous n’allons pas permettre que cela soit confisqué dans notre pays » a-t-il martelé.
De N’Zérékoré Gilbert N’killy.