Plusieurs femmes exciseuses des localités de Bounouma et Kouéké arrêtées et déférées ce jeudi 03 août 2023 à la maison centrale de N’Zérékoré. Ces femmes sont accusées d’avoir violé l’article 258 du code pénal qui interdit la pratique des mutilations génitales féminines (MGF). Chaque vacances, le phénomène prend de l’ampleur dans la préfecture de N’Zérékoré.Mais cette fois-ci le parquet du TPI de N’Zérékoré n’a pas toléré les exciseuses. Il a procédé à des arrestations pour dissuader les pratiquants.
Cette information a été confirmée par le procureur du TPI de N’Zérékoré.
«Ils sont au total onze personnes qui ont été arrêtées. Cinq femmes exciseuses et six hommes. Parmi eux, il y’a deux présidents de district qui ont donné l’ordre aux femmes exciseuses de faire la pratique. Ils ont été arrêtés dans les localités de Banzou nord dans Kouéké et Bounouma. Ils ont tous été déférés hier à la maison centrale de N’Zérékoré. Nous avons pris le dossier en flagrant délit. Le procès est prévu le 10 août prochain», explique Abdoulaye Komah.
Cet homme de droit invite la population d’abandonner la pratique de l’excision.
«Je demande à la population de s’abstenir à cette pratique parce que le code pénal a condamné cette pratique. La mutilation génitale féminine est prévue par le code pénal. Il y’a eu assez de sensibilisation de la population pour abandonner la pratique de l’excision. Si nous prenons l’article 258 du code pénal qui définit d’abord la mutilation génitale féminine comme une ablation partielle ou totale des organes génitaux des jeunes filles ou des femmes pour toute autre opération concernant ces organes», précise-t-il.
Cette pratique à plusieurs conséquences sur la santé de la femme et de la jeune fille selon le procureur du TPI de N’Zérékoré.
«C’est une pratique ancestrale, mais on peut se débarrasser. Ces pratiques font l’objet de beaucoup de débat et elles ont aujourd’hui plusieurs conséquences sur la santé des femmes. Il y’a des problèmes au niveau de l’accouchement, la stérilité et ça peut transmettre le virus VIH sida. Une seule lame ou couteau pour dix femmes, forcément il y’a contamination du virus. Au lieu de médicaliser ou moderniser mieux vaut abandonné la pratique», ajoute Abdoulaye Komah.
Il reste savoir si cette invite tombera dans de bonnes oreilles.
Depuis N’Zérékoré Gilbert N’killy