Les enquêtes ouvertes sur la gestion des régies financières troublent le sommeil de certains responsables de ces régies. Même s’ils bénéficient de la présomption d’innocence, les concernés font déjà la une des émissions de grandes écoutes et même les débats entre amis. Dans son numéro du jeudi 27 janvier 2022, l’émission mirador sur FIM FM a interrogé l’ex Directeur Général de l’office guinéenne de publicité sur sa gestion de juillet 2018 date de sa nomination au 05 septembre 2021.
Plusieurs questions étaient au menu de cette interview entre autres le camion de publicité de l’OGP, les appartements dont les frais de l’occasion sont jugés exorbitants, un domaine de six hectares à Fanhiyé village d’origine du DG ICC dans la préfecture de Forécariah.
Dans ce menu copieux d’une interview hors pair, l’un des passages qui a le plus marqué l’auditoire est sans doute les montants alloués à la production du magazine de la régie OGP appelé OGP Mag. Pour sept cents millions de francs guinéens (700 000 000 GNF) débloqués par mois pour la production de chaque numéro, le DG dudit Mag affirme recevoir que soixante millions de francs guinéens (60 000 000 GNF)
« L’OGP Mag n’est pas produit en Guinée. Il est fait à Dakar » s’est défendu le DG de l’OGP avant de poursuivre que l’ancien ministre de l’information et de la communication voulait que ça soit fait ici en Guinée. « Je lui dis qu’il a raison mais moi je voudrais de la bonne qualité. » a-t-il renchérie. Le journaliste animateur de l’émission reconnait cette motivation d’imprimer le magazine à Dakar pour des raisons de bonnes qualités puisque lui-même patron d’un magazine. Le hic, contrairement à l’OGP Mag celui de l’animateur Aboubacar DIALLO n’est pas produit à 700 millions. Pour justifier cette somme colossale débloquées à chaque production, le DG ICC parle de frais d’impression, le transport et de douaniers à l’aéroport de Conakry. Selon lui le coût d’impression de chaque numéro varie entre 3 à 4 millions de FCFA par numéro selon le nombre de page sans compter le transport qui se fait par avion et les frais douaniers à l’aéroport. » des arguments qui gardent beaucoup d’auditeurs sur leur faim. Tout de même, les oreilles restent tendues à l’écoute de l’équipe d’enquête en charge de ce dossier et tant d’autres déjà annoncés par le procureur de la cour d’appel de Conakry.
Béa