Ramadan 2024 : les prix des produits de première consommation revus à la baisse

Un point de presse a été organisé par la direction de la chambre du commerce ce dimanche 10 mars 2024. Les prix des produits de première nécessité notamment le riz, l’oignon, le sucre, le poulet entier ont été revus à la baisse. Après la signature du dernier protocole d’accord sur la stabilité des prix des produits, cette autre accord intervient après une doléance faite par le nouveau Premier ministre, Bah Oury, selon le président de la chambre. Cette baisse vient à point nommé car les fidèles musulmans entament le Ramadan dans quelques heures, cela malgré les contraintes économiques qui prévaut sur le marché international.

Selon le Président de la Chambre du Commerce, d’industrie et d’artisanat de Guinée, Mamadou Baldé, depuis le dernier accord, il y a eu augmentation sur le prix d’achat à partir de l’Inde.

« Il faut que les commerçant sachent que, au moment où on avait signé une convention, une tonne de riz était à l’époque à 510$ aujourd’hui, aujourd’hui, nous sommes à 575$ au prix d’achat à partir de l’Inde. Ce qu’ils ne comprennent pas, l’Etat a fait des concessions au niveau de la douane, mais l’ensemble tous les opérateurs économiques, ont voulu aussi céder tous leurs bénéfices, tous leurs profits pour pouvoir être un acteur qui accompagne l’équilibre de la vie de la Guinée. Et ce qu’il faut comprendre, c’est que pour la fixation des prix, on a fait d’abord contribuer tous les importateurs des denrées de grande consommation au ministère du Commerce. En collaboration avec la Chambre du Commerce, ils ont présenté tous les dossiers liés à leurs commandes, à leurs charges. Sachez aujourd’hui que les navires qui quittent l’Inde, ne passent plus par la mer rouge. Ils contournent. Ceux qui faisaient 45 jours pour connaître, aujourd’hui, ils font deux mois. Parce qu’ils contournent la mer rouge, compte-tenu de la guerre au Palestine ».

Pour la revue de ses prix en baisse, les opérateurs économiques ont été invités afin de présenter leurs dossiers liés à l’acquisition des produits de grande consommation. C’est du moins ce qu’a laissé entendre le Président Mamadou Baldé au cours de ce point de presse.

« Bien que les prix qui étaient fixés, étaient vraiment à la limite des opérateurs, mais ils ont dit de tenir compte de l’audience demandée par Amadou Oury Bah. Les opérateurs économiques, à travers la Chambre du Commerce, sont prêts à démontrer toujours sa concession. C’est ce qui a matérialisé aujourd’hui l’annonce de ce nouveau prix encore à la baisse sur l’ensemble des denrées de grande consommation. Avec la concession faite par les importateurs eux-mêmes, avec la concession faite par l’Etat pour céder un peu le taux de douane, il faut que les détaillants, les commerçants reprennent conscience », a-t-il mentionné.

Le Président de l’union des consommateurs de Guinée, en prenant la parole,a affirmé que l’action de la Chambre du Commerce relevant de la volonté du Président Mamadi Doumbouya va soulager les fidèles chrétiens de bien terminer le Carême et aux musulmans d’entamer le Ramadan.

« Je m’en vais donc donner des conseils à nos opérateurs économiques et aux commerçants, d’être des citoyens jusqu’au bout, en faisant respecter des lois. Il a été établies des règles et des prix, pour que ces prix qui ont été revus à la baisse pour la plupart des produits soient respectés. Quand on parle du plafonnement des prix, ça ne veut pas dire que ce sont des prix exacts, mais les gens peuvent vendre les produits à des prix moins élevés que cela. Évidemment, tout cela découle d’un effort qu’il faut saluer et surtout que la chambre du commerce continue d’accompagner les consommateurs dans leurs besoins les plus élémentaires », précise Ousmane Keita.

Il invite par ailleurs les opérateurs économiques, les commerçants ainsi que les consommateurs d’être des acteurs dans la lutte contre la vie chère. Ousmane Keita rappelle que pour cela, un numéro vert 142 est ouvert et gratuit pour dénoncer les contrevenants. « Je demanderais également aux commerçants de rester avec nous parce que, faire des bénéfices c’est bien, mais pas sur le dos des consommateurs. Car pour ceux qui connaissent les lois de la religion musulmane, en plein mois de ramadan, ça peut retourner contre toi », indique-t-il.

Rappelons que la Chambre de Commerce, que tous les prix mentionnés dans un tableau, ne sont des prix plafond. Il faut que les vendeurs cessent d’exagérer. Sauf que le dispositif dépendra de l’accompagnement des services qui sont en charge de veiller au respect de ces règles martèle-t-il, tout en ajoutant que la Chambre du Commerce n’est pas la police, ni le gendarme, mais plutôt l’interface entre les importateurs et l’État.

Mohamed Diawara

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