Ramadan : La flambée des prix fait fuir les clients dans les marchés.

À quelques heures de la fête de ramadan,  les marchés guinéens sont inondés par une trâlée de personnes venant d’horizons différents. La plus part, venus s’approvisionner en tenues de fête. C’est ce qui révèle le constat effectué par notre rédaction ce lundi 10 Mai 2021, dans le plus grand centre de la négoce de la capitale guinéenne. 
Cette grande fête musulmane qui marque la fin du ramadan, est une occasion pour les fidèles de porter de nouvelles tenues. Une aubaine pour les commerçants de remplir les marchés d’articles divers, notamment d’habits et de chaussures. Cependant, au marché Madina par exemple, les clients se font rares à cause disent-ils de la hausse des prix des articles. 
« C’est vrai, la vie est chère en Guinée depuis quelques temps.  Mais cela n’ai pas de notre faute . Nous aussi nous prenons avec un prix exorbitant et nous ne pouvons pas revendre à perte. Sinon nous n’avons rien comme bénéfice. Le gouvernement n’a qu’à nous aider pour que les prix reviennent à la normale, car il y a plus de demandeurs que d’achéteurs», a expliquée M’Mah Camara, vendeuse d’habit à Avaria. 


Malgré la présence d’innombrables articles sur le marché, beaucoup d’autres ont du mal à trouver les tenues à leur goût et dénoncent la spéculation. «Nous sommes venus au marché et cela fait plus de trois heures, nous ne faisons que marcher .  Nous n’avons pas trouvé une bonne tenue de fête à un prix abordable. Quand tu demandes certains,  on te dira Turc 350.000 GNF, 500.000 GNF de bonne qualité. C’est dur pour nous», souligne Mabinty sylla, rencontré devant une boutique d’habillement.
Dame Maria Camara elle, venue acheter les tenues de fête pour ses trois petits fils, va devoir retourner à la maison pour revenir après par faute de moyens. « Je suis là pour trouver quoi porter pour mes petits-enfants le jour de la fête. Partout où je demande,  on me dit un prix au-dessus de mes moyens. Donc, il me faut aller à la maison pour augmenter,  puis revenir demain ou après-demain», précise t-elle.
C’est une période difficile que traverse les chefs de famille qui doivent trouver les tenues de fête pour les tout-petits mais aussi payer l’aumône.

KS

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