Suspension de la Grève en Guinée: Voici le contenu de l’accord entre le gouvernement et le Syndicat.

Les négociations conduites par le médiateur de la République, Mohamed Saïd Fofana et en présence de quelques facilitateurs dont entre autre  Tibou Kamara ministre conseiller, le Khalifa Gassama Diaby ministre de l’Unité nationale et de la Citoyenneté, Cheick Taliby Sylla de l’Energie, Mohamed Lamine Doumbouya du Budget, ainsi que l’Inspecteur général du travail Alia Camara, le gouvernement et le Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) ont trouvé un protocole d’accord en vertu duquel la grève qui a agenouillé le système éducatif guinéen depuis le 12 février dernier, est suspendue.

Le gouvernement a dû consentir des efforts pour répondre à la demande des syndicalistes. Les grévistes obtiennent au finish les 40 % qu’ils exigeaient. Ayant déjà touché aux 10 %, ils auront les 30 % restants à la fin de ce mois de mars. Cependant, ils concèdent quelque chose sur le caractère rétroactif.

Au lendemain de la journée de violences que la capitale guinéenne a enregistrée lundi 12 mars et eu égard aux risques évident de dérapages, le gouvernement et les syndicalistes ont passé la journée à négocier à la Banque centrale de la République de Guinée (BCRG). Les uns et les autres prenant en compte le caractère volatile de la situation, font quelques concessions. Le gouvernement qui a déjà mis à disposition une première tranche de 10 %, accepte à rajouter les 30 % autres à la fin de ce mois de mars.

Quant aux syndicalistes, pour éviter une année blanche et surtout pour le maintien la quiétude sociale, de plus en plus menacée par leur mouvement, consentent à ce que l’effet rétroactif du versement de ce montant soit limité au 1er janvier 2018 pour les enseignants actifs. Quant à ceux qui ont déjà fait valoir leurs droits à la retraite, ils touchent le rappel pour les mois de novembre et décembre 2017. Précisons qu’à ce niveau, le SLECG exigeait que la rétroactivité puisse s’étendre pour tous les enseignants y compris les retraités jusqu’au 1er novembre 2017.

La levée de la suspension du salaire d’Aboubacar Soumah ayant été préalablement obtenue, les parties se sont également convenues pour qu’un couloir de négociations soit ouvert autour du salaire de base que les enseignants fixent à 8 millions GNF. A partir du 2 au 25 mai 2018 ces négociations devront être ouvertes.

Enfin, cet accord indique que tout enseignant qui sera muté pour fait de grève devra être rétabli dans ses droits.

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