Le Président Bissau-guinéen s’est prononcé sur la situation de la Guinée et le Mali, deux pays frères en transition depuis les coups d’État militaire perpétrés contre Alpha Condé et feu Ibrahim Boubacar Keita. Dans un entretien accordé à nos confrères de la Rfi et de France24, Umaro Embalo Sissoko a indiqué qu’il est hors de question pour la CEDEAO d’accepter les 36 mois, comme durée de la transition guinéenne.
Cette sortie d’Embalo intervient à quelques heures de la tenue à New-York (États-Unis), de la 77ème Assemblée générale des Nations Unies, où les Chefs d’Etat et de Gouvernements vont débattre des questions de préoccupation d’ordre nationale et internationale. Présidant actuellement les reines de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Sissoko prédit déjà de lourdes sanctions contre la Guinée, si toutefois la junte refuse de faire un pas arrière.
« J’ai été en Guinée où j’ai discuté avec le colonel Doumbouya. On s’est attendu à un consensus qu’on ne peut pas dépasser les 24 mois (deux ans Ndlr). Et donc, les 36 mois sont inacceptables et non négociables pour la CEDEAO », a-t-il martelé avant de prévenir que sans faute, il y aura » absolument des sanctions » si Conakry s’obstine sur les trois ans. Elles seront en tout cas de lourdes, plus lourdes sanctions selon lui, parce qu’ils (Chefs d’Etat Africains), n’accepteront pas ça.
Prévue pour le jeudi, 22 septembre prochain à New-York, le sommet extraordinaire convoqué pour la circonstance, la situation au Mali notamment la détention des 46 du contingent des 49 militaires ivoiriens et la limitation du délai de la transition en Guinée seront au centre des débats. Mais d’ici là, Umaro Embalo reste ferme sur la situation de Conakry.
« Les 36 mois ne sont pas négociables de la part de la Cedeao », a tranché le Président Embalo.
L’Aîné Robert KOUNDOUNO
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