Ce que Aliou Bah pense de la marche du FNDC : « Nous avons acquis des droits et des libertés dans ce pays sur la base d’un lourd sacrifice que les gens ont consenti », dixit Aliou Bah
Dans un entretien accordé à FIM FM dans l’émission ″Mirador‟, Aliou Bah, Président du parti Model s’est exprimé sur des sujets brûlants de l’actualité guinéenne. L’assainissement, l’éducation, la CRIEF, la marche du FNDC et situation sociopolitique sont entre autres les principaux sujets abordés dans cette interview.
Sur ce dernier sujet, Aliou Bah a donné son avis sur la récente mission du médiateur désigné par la CEDEAO Thomas Yayi Bony. Le leader politique trouve que les lignes n’ont pas véritablement bougé.
« Le médiateur de la CEDEAO pour ce que j’ai appris sur la base d’une feuille de route, qui a été élaborée par le Président en exercice, qui a mandaté le médiateur de venir au nom de la CEDEAO. Il était question de discuter d’abord avec le CNRD, pour leur demander bien entendu sur la base de la résolution de la CEDEAO de revenir sur la durée de la transition et le chronogramme qui ne sont pas consensuels, ni la durée ni le chronogramme », insiste-t-il.
Le discours du Premier ministre le 20 juin dernier les a motivés à venir à la rencontre du 27 réitérai la nécessité de se retrouver autour de la table pour essayer de rendre consensuelle la gestion de cette transition, rappelle Aliou Bah. Mais pour le moment elle est unilatérale, et c’est évident selon lui, malgré qu’on ait maquillé ça avec quelques acteurs politiques qui sont à la dévotion du CNRD ou qui sont de mèche avec eux.
Sur la question liée à la marche envisagée par le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), le Président du Model voit normal que la lutte entamée soit poursuivie et que c’est nécessaire de laisser la voie au FNDC d’organiser des manifestations au même titre que les autres organisations du pays.
« Nous avons acquis des droits et des libertés dans ce pays sur la base d’un lourd sacrifice que les gens ont consenti, on ne peut pas remettre ça en cause. Le FNDC au même titre que les autres entités de la République doivent disposer du droit de manifester en fonction des contextes et des revendications. Les revendications du FNDC restent et demeurent légitimes.
En tant qu’acteur politique, il estime que la Guinée n’a rien n’a gagné à se mettre dans une posture de sanction et que si cela continue comme ça, la destination ne pourra être que le ravin.
Mohamed Diawara