Ce qu’a fait savoir le patron du département de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD), ce mardi, 06 décembre 2022. Joint au téléphone par nos confrères d’Espace dans l’émission des Grandes Gueules, Mory Condé s’est prononcé sur le fonctionnement des collectivités locales, quant à la lenteur de ce processus engagé depuis 2007, lequel reste inachevé jusque-là.
Pour rendre opérationnel ce processus, le ministre Mory Condé a indiqué qu’il était question de faire un transfert de compétences et de ressources financières, d’où la mise en œuvre d’un certain nombre de programmes, notamment l’autonomisation financière des collectivités.
« C’est dans ce que l’agence nationale de financement des collectivités a été créée en vue d’assurer le processus de transfert des ressources des collectivités. Aujourd’hui ces ressources sont transférées aux collectivités mais il se trouve qu’elles n’ont pas les capacités requises pour conduire ce processus de décentralisation à terme. Les communes n’ont pas de ressources humaines de qualité pour pouvoir gérer. Donc ce sont les cadres des sévices déconcentrés du MATD qui mettent leurs mains dans les collectivités », a-t-il mentionné au micro de nos confrères.
Pour palier ce retard et remédier à tout ceci, Mory Condé a annoncé des alternatives que son département compte explorer.
« Nous avons donc décidé d’initier un projet de loi portant statut des collectivités locales pour qu’enfin, lorsqu’elle sera adoptée, qu’elle puisse permettre aux collectivités de se gérer elle-même à travers la fonction publique locale pour exercer librement les compétences qui les ont été transférées. La santé primaire relève des collectivités locales. Cela veut dire quoi, les collectivités locales auront la charge de leurs constructions, entretien, équipements etc. c’est pourquoi nous insistons pour l’adoption de cette loi », a-t-il indiqué et de renchérir en ces termes : « lorsque cette loi sera adoptée, les agents techniques de santé communautaire qui sont aujourd’hui pris en charge par le budget national à travers le ministère de la santé ne vont pas sauter, ils resteront, mais sauf que leurs budgets de prises en charge changeront désormais de tutelle. Ça sera aux collectivités locales », a dit le ministre.
L’Aîné Robert Koundouno