Conduite de la transition : «s’ils ne l’avait pas demandé, moi j’allais demander à toute la population guinéenne d’être vigilante», dixit Dansa Kourouma
Depuis la publication de la liste des 81 membres qui doivent constituer le Conseil National de Transition, des voix se sont fait entendre pour dénoncer la façon dont cet organe transitoire a été mis en place. C’est le cas de certains acteurs politiques guinéens qui ont été exclus ou qui ont vu le nombre de leurs représentants réduit à l’image de l’Alliance Nationale pour l’Alternance Démocratique (ANAD), dirigée par Cellou Dalein Diallo.
Dansa Kourouma nommé à la tête du CNT a fait une sortie médiatique ce vendredi 04 février 2022.
Interrogé par la RFI, il est longuement revenu sur la composition du Conseil National de Transition. Parlant des neuf militaires choisi parmi les 81 membres, Dansa Kourouma précise:
«Tous les militaires qui sont dans le CNT 80% sont des militaires à la retraite. Ceci est un atout parceque après la vie militaires il y a la vie civile. C’est des personnalités qui ont un très grand niveau intellectuel mais étant des militaires à la retraite ça nous donne la possibilité de les compter parmi les civils.
Je vous rassure que nous ne nous considérons pas comme un parlement politique. Quinze partis politiques représentent la classe politique au sein du CNT. Une fois que nous serons installés, nous ferons tout ce qui est possible pour que les conseils nationaux se considèrent comme des représentants de la nation guinéenne et non comme représentants d’entités politiques et sociales».
Concernant l’unique place octroyée à l’Alliance Nationale pour l’Alternance Démocratique et qui demande à ses militants d’être vigilant, le Président du CNT souligne :
«L’ANAD est tout à fait dans ses droits. D’ailleurs s’ils ne l’avait pas demandé, moi j’allais demander à toute la population guinéenne d’être vigilante parceque la transition dont il est question, nous voulons que ça soit la toute dernière transition pour notre pays. Que les institutions qui sortiront de cette transition puissent résister à la tentation des hommes et au temps. Que ça soit des institutions fortes et résilantes».
L’ancien Président de la Plateforme des Citoyens Unis pour le Développement (PCUD) fait savoir aux acteurs politiques qu’il n’y a d’opposition, il n’y a pas de mouvance. «Nous avons une transition où tout le monde est au même pied d’égalité, nous sommes des citoyens et nous devons travailler ensemble», rappelle t-il.
Mohamed Diawara