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Coup d’Etat au Niger : « les sanctions là produisent plus d’effets que les armes qu’on veut envoyer », dixit Lansana Kouyaté

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Le président du parti de l’espoir et du développement (PEDN) s’est exprimé sur la décision de la CEDEAO d’opter à une intervention militaire pour rétablir l’ordre au Niger après le coup d’Etat perpétré contre Mohamed Bazoum le 26 juillet 2023. Lansana Kouyaté au cours de l’assemblée hebdomadaire de son parti ce samedi 19 août 2023, a exprimé son opposition à une éventuelle intervention militaire de l’organisation sous régionale ouest africaine.

 

« J’ai salué le fait que la communauté internationale et la CEDEAO ont condamné la prise du pouvoir par la force et le renversement d’un Président démocratiquement élu. Ce n’est pas ce qui m’inquiète et ce n’est non plus ce que j’ai dénoncé. Cependant, la CEDEAO fonctionne sur la base des règles et l’ONU est le premier responsable de la paix et de la sécurité dans le monde. Tous les pays du monde ne sont pas membres de l’ONU, mais même dès lors qu’une crise touche un pays quelconque, cette organisation mondiale applique les règles. Voilà donc la différence qu’il faut retenir », souligne-t-il.

 

Pour ce leader politique, l’idée d’intervenir militairement au Niger dès le départ n’a pas été un bon choix fait par la CEDEAO. Il trouve que l’option diplomatique était la mieux indiquée pour tenter des négociations.« la CEDEAO encore une fois a mal fait de commencer par dire d’intervenir militairement. Ce n’est pas ça la règle. La règle des Nations-Unies est la même qui est appliquée à la CEDEAO. C’est la voix diplomatique qui est l’approche politique. On envoie des émissaires et des représentants », précise-t-il.

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Outre, l’ancien Premier ministre indique que tout le monde est unanime pour dire que la CEDEAO a commencé par la fin, au lieu de commencer au début. Il estime également que les sanctions économiques imposées impactent plus qu’une intervention militaire qui risque elle, d’engendrer d’autres conséquences.

 

« Le début c’est quoi? C’est que les sanctions là produisent plus d’effets que les armes qu’on veut envoyer. Beaucoup ne connaissent pas la technique du déploiement des forces. Quand on doit envoyer 500 hommes ou 1000 hommes pour une opération, les 1000 hommes font leurs bagages. Mais il faut que ces 1000 hommes soient accompagnés par 1000 autres hommes pour les protéger, jusqu’à ce qu’ils déballent leurs affaires. Si vous n’avez pas ces 1000 en supplément, vous envoyez les 1000 premiers au carnage », explique-t-il.

 

Le leader du PEDN rappelle que ses propos ne visent pas à s’opposer à la condamnation du coup d’Etat par la CEDEAO, mais il réaffirme que cette institution ouest-africaine n’a pas respectée la procédure.

 

Mohamed Diawara

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