Dans une déclaration poignante adressée au président guinéen ce mercredi 14 février 2024, l’artiste reggae engagé Elie Kamano met en lumière les maux qui rongent la société guinéenne, dénonçant fermement le recul de la démocratie, la répression de la liberté d’expression et la montée de la corruption.
« M. Le président ! »lance-t-il, marquant ainsi le début d’une sortie sur les réseaux sociaux chargée d’émotion et de vérité. Avec des mots durs mais sincères, Kamano souligne le contraste entre la prolifération des résidences luxueuses au nom des membres du CNRD et les souffrances endurées par la population guinéenne.
Nous vivons un recul de la démocratie, de la liberté d’expression et de mouvements, pendant que des maisons au nom des membres du CNRD poussent partout comme des petits champignons», déclare-t-il, pointant du doigt l’hypocrisie et les injustices qui gangrènent la société.
Dénonçant l’oppression et la censure, Kamano interroge : «quelle est l’utilité de fermer les médias et de restreindre l’internet ? Est-ce pour satisfaire quelques ministres qui ne veulent pas qu’on dévoile leurs forfaitures ?». À travers ces questions percutantes, l’artiste met en lumière les manœuvres visant à étouffer la vérité et à protéger les intérêts de quelques privilégiés au détriment du peuple.
Sans mâcher ses mots, Kamano met en garde le président contre les conséquences de son inaction : «Monsieur le président le pays va mal, oui très mal et vous devez très vite sévir ou vous finirez par subir», prévient-il, soulignant le danger de l’impunité et de la corruption qui gangrènent les institutions.
Affirmant son refus de céder à la complaisance, Kamano annonce fièrement : «je refuse de donner raison à Daddis et à Alpha Condé, voilà pourquoi je ne porterai plus de gants pour dire haut ce que je pense». Avec détermination, il rappelle que le temps des compromis et des silences complices est révolu.
Par ailleurs, Kamano lance un appel à l’action et à la mobilisation : «on est pas venu pour répéter l’histoire, on est venu pour changer l’histoire». Avec cette affirmation, il incarne l’esprit de résistance et d’espoir qui anime les Guinéens désireux de bâtir un avenir meilleur, plus juste et plus démocratique.
Bhandiabou pour infospremieres