Gueckédou : Voila ce que les citoyens pensent du développement de leur préfecture. ( Vidéo)
La préfecture Gueckédou est une ville située au sud-ouest de la Guinée. Elle couvre une superficie de 4 400 km2 avec une population de 346 908 habitants d’après le recensement général de 2012. Cette ville qui était autre fois considérée comme la plaque tournante du commerce dans la sous région ouest africaine, à cause de sa situation géographique faisant frontière avec deux pays, la Sierra Léone et le Libéria.
Dans les deux dernières décennies, la préfecture de Guéckédou a connu plusieurs facteurs défavorables qui ont mis un frein à son développement. D’abord l’accueil des refugiers libériens et sierra léonais dans les années 1990 – 1995, a provoqué un choc des cultures. Cette présence de ces milliers de refugiers a aussi contribué à la dégradation de l’environnement de la préfecture. Les incursions rebelles à ses frontières durant les années 2000 et 2001 ont déstabilisé le climat socioéconomique de la prefecture. Cela a eu des effets très négatifs sur la population en générale mais principalement sur la jeunesse qui a vécu de pires atrocités. Au sortir de cette dure épreuve, la préfecture de Gueckédou n’a bénéficié aucun plan Marchal pour sa relève.
Les crises sociopolitiques au niveau préfectoral qui ont suivi ces incursions rebelles, ont davantage entravé l’émergence de la préfecture encourageant ainsi le culte de la violence. Les grèves générales de la population des années 2006 et 2007 suivies de l’insurrection populaire ont également causé des pertes matérielles importantes. La mairie, le bureau de l’Office Guinéen du Bois, celui du service des impôts pour ne citer que ceux-là sont partis en fumées.
De même, les marches violentes de décembre 2012 dans la commune urbaine de Guéckédou ont été autant destructives que les précédentes crises sociopolitiques. Cette dernière crise en date a contribué considérablement à l’augmentation du climat de méfiance et de suspicion entre les différentes composantes sociales et politiques de la préfecture.
Pire, l’avènement de la fièvre hémorragique à vuris Ebola a foulé au sol quelques signes annonciateurs de développement de la préfecture. Deux ans après le passage de cette épidémie sur la préfecture peine toujours à décoller. Au cours d’un ses passages dans cette préfecture, votre quotidien d’information en ligne www.infospremiere.com a interrogé quelques citoyens sur ce qu’il faut pour le développement de Gueckédou.
Voici leurs réactions.
NB: Chacun est intervenu dans la langue qu’il se sent mieux.
