Guinée : l’impunité dans les prisons en Guinée dénoncée par un membre du FNDC

Un membre du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) fustige l’impunité dans le milieu carcéral en Guinée. La situation d’un jeune activiste a attiré notre attention. Il se prénomme Elhadj Abdoulaye Diallo membre de la commission d’organisation et de mobilisation du Front National pour la défense de la Constitution (FNDC) en Guinée. Un de nos reporters a rencontré le père de ce jeune à Simambossia dans la commune de Ratoma. Il nous a confié les ennuis judiciaires que son fils a rencontré à un moment donné dans les geôles de la maison centrale de Coronthie.

Le coup d’État du 05 septembre 2021, mené par le groupement des forces spéciales dirigés par le Colonel Mamadi Doumbouya a mis fin au régime d’Alpha Condé. L’arrivée du Colonel au pouvoir a suscité un grand espoir, avec des engagements qui ont reçu l’adhésion totale de la population guinéenne.

Quelques mois après la prise du pouvoir par le Comité National du Rassemblement et du Développement (CNRD), le FNDC l’un des importants collectifs s’opposant à la junte au pouvoir, a organisé une manifestation pour demander un retour à l’ordre constitutionnel le 11 mars 2023. Cependant, cette manifestation interdite par le gouvernement dirigé par Dr Bernard Goumou, la dissolution du FNDC le 9 août 2023 ont suscité la contestation de la société civile, du FNDC et des partis politiques.

Suite à cette interdiction, plusieurs membres influents de mouvement à l’image de Sékou Koundouno, Oumar Sylla dit Foniké mengué, Ibrahima Diallo, Abdoulaye Oumou Sow, y compris Elhadj Abdoulaye Diallo, ont été placés sur une liste de personnes soupçonnées de trouble à l’ordre public. De nombreuses arrestations et blessures ont été enregistrées dans la commune de Ratoma réputée favorable à l’opposition, témoigne son père.

Elhadj Abdoulaye a été arrêté à domicile par des militaires au lendemain de la manifestation le 12 mai 2023. Après deux mois trois jours en prison à la maison centrale sans jugement, il a été libéré clandestinement grâce à l’effort financier de son père qui, selon lui a vendu un terrain avant de le faire quitter Conakry tard la nuit, loin des regards.Il est contraint de vivre clandestinement hors du pays comme comme des centaines de jeunes en Guinée ou à l’étranger qui sont également affectés par la pression politique.

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