Depuis le début de cette semaine, la presse locale de Kankan informait l’opinion qu’un corps sans vie était retrouvé sous le pont du fleuve Milo. Ce corps sans vie a été identifié par les autorités locales. Il était nommé « Grand Gnouma». Très connu dans la ville, ses amis accusent la police de Kankan d’être responsable de sa mort.
Selon eux, la police effectuait dans la soirée du lundi, des patrouilles aux alentours du fleuve. En colère, ils accusent la police d’être responsable de de son décès.
« Hier soir, nous étions ensemble au bord du fleuve ici. A 17 heures d’abord, des policiers sont venus nous disperser. Après, nous sommes revenus sur les lieux la nuit, et les agents sont venus encore pour nous pourchasser, chacun a cherché à se sauver. Et ce matin, c’est le corps sans vie du grand que nous retrouvons ici. On ne sait ce qui s’est exactement passé, mais pour nous, ce sont les policiers qui l’ont tué. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que cela se passe ici. C’est la quatrième personne qui est morte ici de cette façon. Et nous avons des blessés à cause des agissements des policiers, qui viennent souvent nous pourchasser et retirer nos biens. Alors que nous venons ici juste pour nous divertir, nous ne nous attaquons à personne », confie un jeune à confrère du site Guinéematin.com basé à Kankan.
Malgré ces accusations des jeunes, les autorités sanitaires concluent que c’est une mort naturelle.
« Après les examens, nous n’avons pas vu de signes d’agressivité sur son corps. Donc, tout ce qu’on peut dire pour le moment, c’est que c’est une mort naturelle jusqu’à preuve contraire », souligne Dr Lancine Wata Condé, médecin en service à l’hôpital régional de Kankan.
A en croire le témoin, la police ne quittait pas le lieu où le drame a eu lieu. Elle fait souvent des descentes musclées pour interpeler des jeunes qui se livre à la consommation de la drogue à cet endroit précis.
Jacques Kamano