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Le Brésil inconsolable s’en prend à Neymar

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Inconsolable, un supporter torse nu sèche ses larmes avec son drapeau du Brésil, vendredi, à Rio de Janeiro, après la défaite 2-1 de la Seleçao face à la Belgique en quarts de finale de du Mondial-2018, Neymar ayant été conspué à chaque fois qu’il s’est roulé par terre. «Après le 7-1, on méritait de gagner cette Coupe du monde», déplore Camila Brandao, étudiante en publicité de 24 ans, en pleurs, en faisant allusion à l’humiliation de la défaite à domicile face à l’Allemagne en demi-finale il y a quatre ans.

Devant l’écran géant d’Alzirao, où des centaines de cariocas ont assisté au match dans le quartier populaire de Tijuca, c’est la désolation. «Je suis très triste, le Brésil méritait le titre pour l’esprit combatif qu’il a montré, mais Tite (le sélectionneur) s’est trompé dans la choix des joueurs», critique pour sa part Thiago Silveira, étudiant en administration de 24 ans.

Le rêve d’un sixième titre mondial s’est évanoui sur la pelouse de Kazan et c’est tout le Brésil qui a la gueule de bois, de retour à la dure réalité d’un pays plongé dans une grave crise politique et économique. «Nous vivons une époque très compliquée et le football était le peu de joie qui nous restait», ajoute-t-il. «C’est une déception. On ne s’attendait pas à un match aussi dur», reconnaît Carlos Alexandre, chauffeur de Uber de 38 ans. «Neymar aurait dû prendre ses responsabilités et montrer qu’il est un candidat au Ballon d’or, mais il ne l’a pas fait», souligne-t-il.

Conspué à chaque fois qu’il s’est roulé par terre pour simuler une faute, le joueur le plus cher de la planète foot concentre la plupart des critiques. «Cette élimination est la meilleure chose qui puisse nous arriver, pour montrer que cette ‘Génération Neymar’ est finie. Le Brésil a eu des cracks comme Ronaldo, Ronaldinho, Rivaldo… Lors des deux dernières Coupes du monde, Neymar n’a rien fait», renchérit Carlos Henrique, fonctionnaire de 61 ans.

«Je me sens frustré, cette Seleçao était apathique, trop individualiste et trop focalisée sur Neymar», affirme Igor Barbosa, étudiant en médecine de 18 ans. Malgré la déception, la plupart des supporters admettent que la débâcle de 2014 était bien plus dure à digérer. «C’est une douche froide, mais contre l’Allemagne, c’était bien pire», rappelle Carlos Felix, un commercial de 50 ans. À l’Alzirao, la bière a tout de même continuer de couler à flots, avec la musique à fond, mais l’ambiance n’était plus à la fête.

 

AFP

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