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Manif du FNDC: La circulation paralysée sur l’axe T8-Kagbelen

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Alors que tout semblait revenir à l’ordre à la Cimenterie dans la matinée de ce jeudi 28 juillet 2022, date choisie par le FNDC pour une marche pacifique. Cette accalmie n’a duré que quelques heures. Le constat révèle qu’aucune circulation n’est visible sur place. Des groupes de personnes sont réunis çà et là pour discuter des sujets liés à la marche appelée par le FNDC. Les activités restent pour l’instant à l’arrêt.

Il était 11h 43 minutes quand nous sommes arrivés à Baïlobaya, un quartier relevant de la commune urbaine de Dubréka. Ici, commerces et autres activités du secteur informel sont fermées. Sur la route, aucun taxi n’est présent. La circulation est morose depuis un moment. Aucun chauffeur n’ose s’aventurer dans les parages. Des jeunes et adolescents occupent les lieux. Ils guettent le moindre bruit, ils se mettent sur pied pour les forces de l’ordre. Ils règnent en maîtres. « Ne va pas là-bas ! Ils vont vider toute ton essence »,conseille un jeune à un motard.

Devant les magasins et boutiques, sont assis les propriétaires qui veillent sur les lieux. En petits groupes, des jeunes sont arrêtés de tous les côtés, le long de la route et discutent de tout.

Certaines routes qui mènent dans les quartiers sont bloquées et pas accessibles par les engins roulant.

Ici personne ne veut parler à la presse. Tout près de la grande mosquée, des jeunes qui s’apprêtent à brûler des pneus sur la chaussée, évitent de se faire photographier par notre équipe. « Ne prends pas de photos là-bas! Autrement, dit adieu à ton appareil », lance un jeune visiblement très en colère.

L’état de la circulation dans la haute banlieue de Conakry

À quelques mètres de là, se trouvent des pickups des forces de l’ordre et les agents de la police dans leur uniforme habituel. Tout près, les motards, contrairement aux taximètres, font leur activité dans la plus grande prudence. Théophile, jeune conducteur de taxi moto, âgé de 19 ans, qui a pris le risque de travailler, dit être sorti pour chercher de l’argent. « Je veux de l’argent et il me faut travailler pour trouver ça. J’évite les zones à risques comme T8 où c’est chaud actuellement et Baïlobaya », confia-t-il.

Le petit marché de friperie est calme. Ici, il n’y a pas l’ombre d’un vendeur ou d’une vendeuse. Et pas d’étalagistes visibles tout au long des murets installés. Les passants circulent tranquillement et forces de l’ordre et de sécurité et jeunes, se regardent à chiens de faïence.

À 12 h 15, nous faisons un tour à la T8. La nature est un peu clémente sur cet endroit réputé électrique, à chaque manifestation de rue. Le dispositif de sécurité est le même de Kagbelen à la T8 en passant par Baïlobaya et Cimenterie. De ce côté également la circulation est paralysée. Tous ceux qui se déplacent, n’ont le choix que de marché, faute de véhicules de transport. Pour ceux qui détiennent des motos, seulement ceux qui sont courageux, osent s’aventurer vers ces lieux. De loin, on pouvait entendre des tirs nourris, signe de tensions.

Au moment où nous quittions les lieux à 12h 35 minutes, la circulation était toujours bloquée. Aucun accrochage n’était signalé. Mais tout porte à croire que le reste de la journée sera mouvementé avec les esprits qui s’échauffent.

Mohamed DIAWARA

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