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Marche du FNDC : « nos comportements et nos attitudes ne sont pas fortuits », dixit Ibrahima Diallo

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Après la marche avortée du 23 juin dernier, le FNDC brise la trêve et appelle à manifester les 28 juillet et 4 août 2022. Pour Ibrahima Diallo, responsable des opérations du FNDC, ces séries de manifestations constituent pour eux, une suite logique des activités du FNDC depuis le début de la transition en Guinée. Dans une sortie médiatique ce lundi 25 juillet 2022, il est longuement revenu sur le bien-fondé de leur appel à manifester. Une façon pour le front anti troisième mandat de rappeler au CNRD qu’il n’est pas le seul acteur dans la gestion de la transition.

Interrogé par nos confrères de FIM FM dans l’émission »Mirador », Ibrahima Diallo dénonce le fait que depuis l’arrivée des militaires au pouvoir, aucun signe de dialogue sincère n’est en vue. Selon lui, ce dialogue est l’une des principales revendications qui les pousse à aller dans la rue les 28 juillet et 4 août 2022.

« La première revendication du FNDC, c’est l’instauration d’un cadre de dialogue crédible entre le CNRD et les forces vives de la nation conformément à l’article 77 de la charte de la transition. Le CNRD est au pouvoir depuis plus de dix mois maintenant, il n’y a eu aucun dialogue entre le CNRD et les forces vives de la nation jusqu’à date. C’est ce que nous dénonçons. Ça c’est la première revendication qui n’est pas fait », explique-t-il.

Poursuivant, le responsable des opérations du FNDC, souligne qu’ils ont la responsabilité et l’obligation d’organiser des manifestations de rue qui constituent pour eux un dernier recours pour rappeler au CNRD qu’il n’est pas le seul acteur dans la gestion de cette transition. « Il (le CNRD Ndlr) a la responsabilité et l’obligation de composer avec toute les forces vives de la nation pour la réussite de la transition », précise-t-il.

Le FNDC est un acteur majeur dans la vie publique de la Guinée depuis plus de trois ans, rappelle Ibrahima Diallo. Il soutient qu’ils ont été reçus dans les palais par les chefs d’Etat de la sous-région ouest africaine et gardent le contact avec la CEDEAO.

« Nos comportements et nos attitudes ne sont pas fortuits. Ils sont relativement à des informations que nous avons reçues et aux mauvaises foi du CNRD quant à l’instauration d’un véritable cadre de dialogue et pour le CNRD, il n’y a pas de crise. Pour le CNRD, il fallait profiter de la venue du médiateur pour essayer de jouer sur le temps, puis essayer d’imposer leur calendrier et de faire la diversion pour amener l’opinion à comprendre qu’il n’y a pas de crise en Guinée, alors que ce n’est pas vrai », déclare Ibrahima Diallo.

Ce leader du FNDC indique que dans une transition, les autorités ne sont pas élues. Il estime que la seule façon de prouver la légitimité des acteurs socio-politiques, ce sont les mobilisations sur les voies et places publiques pour démontrer que le CNRD n’est pas légitime et que sa légitimité ne peut se reposer que sur les acteurs sociopolitiques et à travers eux les militants pro démocratie.

 

Mohamed Diawara

 

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