Le drame s’est produit ce lundi 14 août 2023 aux environs de 19 heures. Jimmy Goumou la vingtaine, célibataire père d’un enfant s’est donné la mort par pendaison au quartier N’yeh Kpama 2. Il était diplômé sans emploi.
Rencontré par notre correspondant régional, l’ami de la victime Marcel Kolié revient sur les derniers temps qu’il a vécu avec lui. « Très tôt le matin, il m’a appelé pour me dire qu’il voulait me rencontrer. Il m’a dit de faire tout possible de se rencontrer à l’atelier de mon père adoptif on va essayer d’échanger. Etant taxi-maître et devant donner la recette à la fin de la journée, je lui ai dit de m’attendre après le travail on va se voir. Je lui ai dit si c’est urgent de m’en parler, c’est là qu’il m’a dit qu’il a des choses dans son village pour l’accompagner les chercher. Je lui ai demandé d’attendre dès mon retour à la maison on ira prendre. Il était quelqu’un de bien. Je ne l’ai jamais vu fumer la cigarette à plus forte raison la drogue. Quand bien même il était en bonne santé, il n’avait pas de problème de santé. Je n’ai pas remarqué ça » explique Marcel Kolié.
Si Marcel Kolié soutient que son ami n’avait aucun problème de santé, le père adoptif de la victime Onikouyamou Nyankoye ne partage pas cet avis. « Je suis maître menuisier, il m’a trouvé ce matin à l’atelier. Quelque temps après, il est retourné à la maison soit disant qu’il avait laissé un travail. Je suis revenu ce soir à la maison. Quand je suis rentré pour déposer mes matériels de travail, j’ai ouvert la porte, à ma grande surprise, j’ai trouvé Jimmy suspendu à la corde au cou. J’ai refermé la porte et j’ai couru pour aller alerter le chef de quartier. On peut dire qu’il était malade car souvent, il disait qu’il n’a pas une longue vie maintenant. Il disait aussi qu’il ne sait pas ce qu’on peut faire pour lui qu’il soit heureux sur cette terre. Sinon que je lui faisais tout ce qu’il me demandait comme mon propre enfant. Il était très petit, son père est décédé. C’est moi qui ai financé ses études. Quand même, il n’a jamais eu de problème avec quelqu’un dans ce quartier. À chaque moment, il partait auprès de sa mère au marché pour l’aider à vendre les articles. A chaque fois, il disait que je suis malade, mais il ne m’a jamais dit qu’il souffrait d’une quelconque maladie » a fait savoir son père adoptif.
Selon le chef de quartier, depuis quelque temps les cas de suicide sont récurrents dans la commune urbaine de N’Zérékoré.
« Ce n’est pas la première fois, c’est vraiment déplorable. J’étais en instance de voyage, j’ai reçu un coup de fil de Nyankoye, que son fils adoptif Jimmy Goumou a trouvé la mort par pendaison. C’est là que j’ai cherché à joindre les autorités pour les informer de la situation. Chaque fois à N’Zérékoré, il faut qu’on assiste à ces genres de situations. Je lance un appel à la population, quel que soit le problème d’éviter de se donner la mort. Je demande aux jeunes de prendre du courage et de rester serein car dans cette vie, un jour ça ira. Les jeunes actuels sont livrés à la consommation des stupéfiants. C’est ça qui est souvent la cause réelle de leur mort » déplore Pierre Lanceï Sidibé.
Au moment où nous mettons cet article en ligne, le corps de la victime a été déposé à la morgue de l’hôpital régional de N’Zérékoré pour des fins d’enquêtes.
Depuis N’Zérékoré Gilbert N’killy