Le manque d’eau a été toujours un problème majeur au sein de la population guinéenne. Ces derniers temps, les citoyens se plaignent de la rareté de l’eau dans les quartiers. Les points d’approvisionnement sont rares ou presque inexistants dans certains endroits. Trouver de l’eau dans les forages reste un casse-tête. Une situation qui affecte négativement la vie des populations. Ces dernières demandent une amélioration de la desserte en eau potable.
En ce mois d’avril, les puits sont sans eau et les points d’eau installés par des particuliers dans les différents quartiers sont insuffisants. Les femmes qui sont souvent en première ligne dans la recherche de l’eau, traversent au quotidien un calvaire. Partout, elles sont regroupées autour d’un robinet. Bindons et seaux en mains, chacune attend son tour pour se procurer de la denrée rare.
À Ansoumaniah Plateau, localité relevant de la commune urbaine de Dubréka, la rareté de l’eau est visible partout. Il suffit de faire un tour au niveau des forages pour s’en rendre compte. Cela vu le nombre de personnes qui sont réunies en ces endroits.
Aïssata Camara, jeune élève de 16 ans, nous confie son parcours au jour le jour: « À chaque fois que je viens au forage à la recherche de l’eau, je suis découragée par le nombre de personnes que je trouve là-bas. Je suis obligée de me mettre en rang et d’attendre mon tour. Cela pour ne bénéficier que de deux bidons ou seaux. Parfois cette attente peut tourner au pire quand la patience de certains atteint la limite. Ces bagarres occasionnent la fermeture momentanée du forage pour deux à trois jours. Pendant ce temps, nous subissons les réalités liées au manque d’eau».
Outre, ces forages qui servent de relais aux puits et à l’eau desservie par la Société des Eaux de Guinée (SEG), ne peuvent satisfaire les besoins de la population. Des problèmes surgissent dans la plupart des cas, quand le courant électrique est interrompu. Sans celui-ci, impossible d’avoir de l’eau car c’est lui qui fait monter l’eau dans les cuves.
Saran Condé, une autre citoyenne raconte ce qu’elle traverse chaque jour qu’elle est à la quête de l’eau : « Nous ici on ne paye pas l’eau au forage mais chercher de l’eau est pour moi une descente en enfer. Dès 18h je viens au forage. Parfois je suis contrainte d’y rester jusqu’à 21h à attendre le retour du courant électrique et de fois, je rentre à la maison bredouille sans une goutte d’eau. Nous souffrons beaucoup surtout en cette période de Ramadan».
L’eau étant indispensable à la vie, sa rareté entraîne un coup dur à plusieurs ménages. Ces derniers souhaitent l’aménagement des bornes fontaine pour pallier ce manque d’eau.
Mohamed Diawara